X-Git-Url: https://bilbo.iut-bm.univ-fcomte.fr/and/gitweb/hdrcouchot.git/blobdiff_plain/22c2a9bec00707660df698103219bde5268c6ef3..1d675a69268d7b43ff2d7321c7bd44413f1c10a5:/15RairoGen.tex?ds=sidebyside diff --git a/15RairoGen.tex b/15RairoGen.tex index 0519ecb..a950d85 100644 --- a/15RairoGen.tex +++ b/15RairoGen.tex @@ -1 +1,758 @@ - \ No newline at end of file +Au bout d'un nombre $b$ d'itérations, +si la fonction, notée $G_{f_u}$ (ou bien $G_{f_g}$) +présentée au chapitre~\ref{chap:carachaos}, +a de \og bonnes\fg{} propriétés chaotiques, +le mot $x^b$ devrait \og sembler ne plus dépendre\fg{} de $x^0$. +On peut penser à exploiter une de ces fonctions $G_f$ +comme un générateur aléatoire. +Enfin, un bon générateur aléatoire se doit de +fournir des nombres selon une distribution uniforme +La suite de ce document donnera +une condition nécessaire est suffisante pour que +cette propriété soit satisfaite. + + +Cette section présente une application directe de la théorie développée ci-avant +à la génération de nombres pseudo aléatoires. +On présente tout d'abord le générateur +basé sur des fonctions chaotiques (section~\ref{sub:prng:algo}), +puis comment intégrer la contrainte de distribution uniforme +de la sortie +dans le choix de la fonction à itérer (section~\ref{sub:prng:unif}). +L'approche est évaluée dans la dernière section. +\JFC{plan à revoir} + + +\section{ Nombres pseudo aléatoires construits par itérations unaires}\label{sub:prng:algo} + + + + + + +\begin{algorithm}[h] +%\begin{scriptsize} +\KwIn{une fonction $f$, un nombre d'itérations $b$, +une configuration initiale $x^0$ ($n$ bits)} +\KwOut{une configuration $x$ ($n$ bits)} +$x\leftarrow x^0$\; +$k\leftarrow b $\; +%$k\leftarrow b + \textit{XORshift}(b+1)$\; +\For{$i=1,\dots,k$} +{ +$s\leftarrow{\textit{Random}(n)}$\; +%$s\leftarrow{\textit{XORshift}(n)}$\; +$x\leftarrow{F_{f_u}(s,x)}$\; +} +return $x$\; +%\end{scriptsize} +\caption{PRNG basé sur les itérations unaires.} +\label{CI Algorithm} +\end{algorithm} + +\subsection{Algorithme d'un générateur} +On peut penser à construire un générateur de nombres pseudo +aléatoires comme dans l'algorithme~\ref{CI Algorithm} donné ci-dessous. + + +Celui-ci prend en entrée: une fonction $f$; +un entier $b$, qui assure que le nombre d'itérations +est compris entre $b+1 $ et $2b+1$ (et donc supérieur à $b$) +et une configuration initiale $x^0$. +Il retourne une nouvelle configuration $x$ en appliquant +la fonction $F_{f_u}$ vue au chapitre~\ref{chap:carachaos} et correspondant +à des itérations unaires. +En interne, il exploite un algorithme de génération +de nombres pseudo aléatoires donné en paramètre. +Cela peut être n'importe quel PRNG (XORshift, Mersenne-Twister) dont la +sortie est uniformément distribuée. +Notre approche vise a donner des propriétés de chaos a ce générateur embarqué. + + +% \textit{Random}$(l)$. +% Cet algorithme est utilisée dans notre générateur pour construire la longueur +% de la stratégie ainsi que les éléments qui la composent. +% Pratiquement, il retourne des entiers dans $\llbracket 1 ; l \rrbracket$ +% selon une distribution uniforme et utilise +% \textit{XORshift} qui est une classe de générateurs de +% nombres pseudo aléatoires conçus par George Marsaglia. + + +% L'algorithme \textit{XORshift} +% exploite itérativement l'opérateur $\oplus$ +% sur des nombres obtenus grâce à des décalages de bits. +% Cet opérateur, défini dans $\Bool^{n}$, +% applique la fonction \og xor \fg{} +% aux bits de même rang de ses deux opérandes (\og opération bit à bit \fg{}). +% Une instance de cette classe est donnée dans l'algorithme~\ref{XORshift} donné +% ci-dessous. + +% \begin{algorithm}[h] +% %\SetLine +% \KwIn{la configuration interne $z$ (un mot de 32-bit)} +% \KwOut{$y$ (un mot de 32-bits)} +% $z\leftarrow{z\oplus{(z\ll13)}}$\; +% $z\leftarrow{z\oplus{(z\gg17)}}$\; +% $z\leftarrow{z\oplus{(z\ll5)}}$\; +% $y\leftarrow{z}$\; +% return $y$\; +% \medskip +% \caption{Une boucle de l'algorithme de \textit{XORshift}} +% \label{XORshift} +% \end{algorithm} + + +Nous avons vu au chapitre~\ref{chap:carachaos} que +$G_{f_u}$ est chaotique dans l'espace $\mathcal{X}_u$ +si et seulement le graphe d'itérations $\textsc{giu}(f)$ +doit être fortement connexe. +Pour $b=1$, l'algorithme itère la fonction $F_{f_u}$. +Regardons comment l'uniformité de la distribution a +contraint la fonction. + +\subsection{Un générateur à sortie uniformément distribuée}\label{sub:prng:unif} + +Une matrice stochastique est une matrice carrée +dont tous les éléments sont positifs ou nuls et dont +la somme de chaque ligne +vaut 1. +Une matrice stochastique l'est doublement si la somme de chaque colonne est 1. +Enfin, une matrice stochastique de taille $n \times n$ est régulière +si la propriété suivante est établie: +$$\exists k \in \mathds{N}^\ast, \forall i,j \in \llbracket 1; n \rrbracket, M_{ij}^k>0.$$ + +On énonce enfin le théorème suivant liant les +vecteur de probabilités +et les chaînes de Markov. + + + + +\begin{theorem}\label{th} + Si $M$ est une matrice stochastique régulière, alors $M$ + possède un unique vecteur stationnaire de probabilités $\pi$ + ($\pi.M = \pi$). + De plus, si $\pi^0$ est un {vecteur de probabilités} + et si on définit + la suite $(\pi^{k})^{k \in \Nats}$ par + $\pi^{k+1} = \pi^k.M $ pour $k = 0, 1,\dots$ + alors la {chaîne de Markov} $\pi^k$ + converge vers $\pi$ lorsque $k$ tend vers l'infini. +\end{theorem} + + +Montrons sur un exemple jouet à deux éléments +que ce théorème permet de vérifier si la sortie d'un générateur de +nombres pseudo aléatoires est uniformément distribuée ou non. +Soit alors $g$ et $h$ deux fonctions de $\Bool^2$ +définies par $g(x_1,x_2)=(\overline{x_1},x_1.\overline{x_2}) $ +et $h(x_1,x_2)=(\overline{x_1},x_1\overline{x_2}+\overline{x_1}x_2)$. +Leurs graphes d'interactions donnés en figure \ref{fig:g:inter} et \ref{fig:h:inter} +vérifient les hypothèses du théorème~\ref{th:Adrien}. +Leurs graphes d'itérations +sont donc fortement connexes, ce que l'on peut vérifier aux figures~\ref{fig:g:iter} +et~\ref{fig:h:iter}. +\textit{A priori}, ces deux fonctions pourraient être intégrées +dans un générateur de nombres pseudo aléatoires. Montrons que ce n'est pas le cas pour $g$ et +que cela l'est pour $h$. + + + + + + + + + +\begin{figure}%[t] + \begin{center} + \subfigure[$g(x_1,x_2)=(\overline{x_1},x_1\overline{x_2}) $]{ + \begin{minipage}{0.40\textwidth} + \begin{center} + \includegraphics[height=4cm]{images/g.pdf} + \end{center} + \end{minipage} + \label{fig:g:iter} + } + \subfigure[$h(x_1,x_2)=(\overline{x_1},x_1\overline{x_2}+\overline{x_1}x_2)$]{ + \begin{minipage}{0.40\textwidth} + \begin{center} + \includegraphics[height=4cm]{images/h.pdf} + \end{center} + \end{minipage} + \label{fig:h:iter} + } \end{center} + \caption{Graphes des itérations unaires + de fonctions booléennes dans $\Bool^2$} + \label{fig:xplgraphIter} + \end{figure} + + + + + + + + + +\begin{figure}%[t] + \begin{center} + \subfigure[$g(x_1,x_2)=(\overline{x_1},x_1\overline{x_2}) $]{ + \begin{minipage}{0.40\textwidth} + \begin{center} + \includegraphics[height=3cm]{images/gp.pdf} + \end{center} + \end{minipage} + \label{fig:g:inter} + } + \subfigure[$h(x_1,x_2)=(\overline{x_1},x_1\overline{x_2}+\overline{x_1}x_2)$]{ + \begin{minipage}{0.40\textwidth} + \begin{center} + \includegraphics[height=3cm]{images/hp.pdf} + \end{center} + \end{minipage} + \label{fig:h:inter} + } \end{center} + \caption{Graphes d'interactions de fonctions booléennes dans $\Bool^2$} + \label{fig:xplgraphInter} + \end{figure} + + + + + + +Comme le générateur \textit{Random} possède une sortie uniformément +distribuée, la stratégie est uniforme sur $\llbracket 1, 2 \rrbracket$, +et donc, +pour tout sommet de $\textsc{giu}(g)$ et de $\textsc{giu}(h)$, +chaque arc sortant de ce sommet a, parmi l'ensemble des arcs sortant +de ce sommet, une probabilité $1/2$ d’être celui qui sera traversé. +En d'autres mots, $\textsc{giu}(g)$ est le graphe orienté d'une chaîne de Markov. +Il est facile de vérifier que la matrice de transitions +d'un tel processus +est $M_g = \frac{1}{2} \check{M}_g$, +où $\check{M}_g$ est la matrice d' adjacence donnée en +figure~\ref{fig:g:incidence} (voir ci-après), et de manière similaire pour $M_h$. + +\begin{figure}[h] + \begin{center} + \subfigure[$\check{M}_g $.]{ + \begin{minipage}{0.25\textwidth} + \begin{center} + % \vspace{-3cm} + $\left( + \begin{array}{cccc} + 1 & 0 & 1 & 0 \\ + 1 & 0 & 0 & 1 \\ + 1 & 0 & 0 & 1 \\ + 0 & 1 & 1 & 0 + \end{array} + \right) + $ + \end{center} + \end{minipage} + \label{fig:g:incidence} + } + \subfigure[$\check{M}_h $.]{ + \begin{minipage}{0.25\textwidth} + \begin{center} + $\left( + \begin{array}{cccc} + 1 & 0 & 1 & 0 \\ + 0 & 1 & 0 & 1 \\ + 1 & 0 & 0 & 1 \\ + 0 & 1 & 1 & 0 + \end{array} + \right) + $ + \end{center} + \end{minipage} + \label{fig:h:incidence} + } + \end{center} + \caption{Graphe des fonctions candidates avec $n=2$} + \label{fig:xplgraph} + \end{figure} + +Les deux matrices $M_g$ et $M_h$ sont stochastiques. Pour +montrer qu'elles sont régulières il suffit de constater qu'aucun élément de +$M^5_g$ ni de $M^3_h$ n'est nul. +De plus, les vecteurs de probabilités +$\pi_g=(\frac{4}{10}, \frac{1}{10},\frac{3}{10},\frac{2}{10})$ et +$\pi_h=(\frac{1}{4},\frac{1}{4},\frac{1}{4},\frac{1}{4})$ +vérifient $\pi_g M_g = \pi_g$ et +$\pi_h M_h = \pi_h$. +Alors d'après le théorème~\ref{th}, +pour n'importe quel vecteur initial de probabilités $\pi^0$, on a +$\lim_{k \to \infty} \pi^0 M^k_g = \pi_g$ et +$\lim_{k \to \infty} \pi^0 M^k_h = \pi_h$. +Ainsi la chaîne de Markov associé à $h$ tend vers une +distribution uniforme, contrairement à celle associée à $g$. +On en déduit que $g$ ne devrait pas être itérée dans +un générateur de nombres pseudo aléatoires. +Au contraire, +$h$ devrait pouvoir être embarquée dans l'algorithme~\ref{CI Algorithm}, +pour peu que le nombre $b$ d'itérations entre deux mesures successives +de valeurs soit suffisamment grand de sorte que +le vecteur d’état de la chaîne de Markov +ait une distribution suffisamment proche de la distribution uniforme. + +On énonce directement le théorème suivant dont la preuve est donnée en annexes~\ref{anx:generateur}. + +\begin{theorem}\label{thm:prng:u} + Soit $f: \Bool^{n} \rightarrow \Bool^{n}$, $\textsc{giu}(f)$ son + graphe d'itérations , $\check{M}$ sa matrice d'adjacence + et $M$ une matrice $2^n\times 2^n$ + définie par + $M = \dfrac{1}{n} \check{M}$. + Si $\textsc{giu}(f)$ est fortement connexe, alors + la sortie du générateur de nombres pseudo aléatoires détaillé par + l'algorithme~\ref{CI Algorithm} suit une loi qui + tend vers la distribution uniforme si + et seulement si $M$ est une matrice doublement stochastique. +\end{theorem} + + +\subsection{Quelques exemples} + +On reprend le graphe d'interactions $\Gamma(f)$ donné en figure~\ref{fig:G} à la section~\ref{sec:11FCT}. +On a vu qu'il y avait 520 fonctions $f$ non isomorphes de graphe d'interactions $\Gamma(f)$, +dont seulement 16 d'entre elles possèdent une matrice doublement stochastique. + +La figure~\ref{fig:listfonction} explicite ces 16 fonctions en +définissant les images des éléments de la liste +0, 1, 2,\ldots, 14, 15 en respectant l'ordre. +Expliquons enfin comment a été calculé le nombre de la troisième +colonne utilisé comme le paramètre $b$ +dans l'algorithme~\ref{CI Algorithm}. + +Soit $e_i$ le $i^{\textrm{ème}}$ vecteur la base canonique de $\R^{2^{n}}$. +Chacun des éléments $v_j$, $1 \le j \le 2^n$, +du vecteur $e_i M_f^t$ représente la probabilité +d'être dans la configuration $j$ après $t$ étapes du processus de Markov +associé à $\textsc{giu}(f)$ en partant de la configuration $i$. +Le nombre $\min \{ + t \mid t \in \Nats, \vectornorm{e_i M_f^t - \pi} < 10^{-4} +\}$ représente le plus petit nombre d'itérations où la distance de +ce vecteur au vecteur $\pi=(\frac{1}{2^n},\ldots,\frac{1}{2^n})$ +-- autrement dit, où la déviation par rapport à la distribution uniforme -- + est inférieure +à $10^{-4}$. En prenant le max pour tous les $e_i$, on obtient une valeur pour + $b$. +Ainsi, on a +\begin{equation} +b = \max\limits_{i \in \llbracket 1, 2^n \rrbracket} +\{ +\min \{ + t \mid t \in \Nats, \vectornorm{e_i M_f^t - \pi} < 10^{-4} +\} +\}. +\label{eq:mt:ex} +\end{equation} + +\noindent Par la suite, ce nombre sera appelé \emph{temps de mélange}. + + + +\begin{figure}%[h] + \begin{center} + \subfigure[Graphe d'interactions]{ + \begin{minipage}{0.20\textwidth} + \begin{center} + \includegraphics[width=3.5cm]{images/Gi.pdf} + \end{center} + \end{minipage} + \label{fig:G} + }\hfill + \subfigure[Fonctions doublement stochastiques]{ + \begin{minipage}{0.75\textwidth} + \begin{scriptsize} + \begin{center} + \begin{tabular}{|c|c|c|} +\hline +{Nom}& {Définition}&{$b$} \\ +\hline +$\mathcal{F}_1$ & 14, 15, 12, 13, 10, 11, 8, 9, 6, 7, 4, 5, 2, 3, 1, 0 & 206\\ +\hline +$\mathcal{F}_2$ &14, 15, 12, 13, 10, 11, 8, 9, 6, 7, 5, 4, 3, 2, 0, 1 + & 94 \\ +\hline +$\mathcal{F}_3$ &14, 15, 12, 13, 10, 11, 8, 9, 6, 7, 5, 4, 3, 2, 1, 0 + & 69 \\ +\hline +$\mathcal{F}_4$ &14, 15, 12, 13, 10, 11, 9, 8, 6, 7, 5, 4, 3, 2, 0, 1 + & 56 \\ +\hline +$\mathcal{F}_5$ &14, 15, 12, 13, 10, 11, 9, 8, 6, 7, 5, 4, 3, 2, 1, 0 + & 48 \\ +\hline +$\mathcal{F}_6$ &14, 15, 12, 13, 10, 11, 9, 8, 7, 6, 4, 5, 2, 3, 0, 1 + & 86 \\ +\hline +$\mathcal{F}_7$ &14, 15, 12, 13, 10, 11, 9, 8, 7, 6, 4, 5, 2, 3, 1, 0 + & 58 \\ +\hline +$\mathcal{F}_8$ &14, 15, 12, 13, 10, 11, 9, 8, 7, 6, 4, 5, 3, 2, 1, 0 + & 46 \\ +\hline +$\mathcal{F}_9$ &14, 15, 12, 13, 10, 11, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 0, 1 + & 42 \\ +\hline +$\mathcal{F}_{10}$ &14, 15, 12, 13, 10, 11, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1, 0 + & 69 \\ +\hline +$\mathcal{F}_{11}$ &14, 15, 12, 13, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 2, 3, 1, 0 + & 58 \\ +\hline +$\mathcal{F}_{12}$ &14, 15, 13, 12, 11, 10, 8, 9, 7, 6, 4, 5, 2, 3, 1, 0 + & 35 \\ +\hline +$\mathcal{F}_{13}$ &14, 15, 13, 12, 11, 10, 8, 9, 7, 6, 4, 5, 3, 2, 1, 0 + & 56 \\ +\hline +$\mathcal{F}_{14}$ &14, 15, 13, 12, 11, 10, 8, 9, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1, 0 + & 94 \\ +\hline +$\mathcal{F}_{15}$ &14, 15, 13, 12, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 0, 1 + & 86 \\ +\hline +$\mathcal{F}_{16}$ &14, 15, 13, 12, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1, 0 + & 206 \\ + \hline +\end{tabular} +\end{center} +\end{scriptsize} +\end{minipage} +\label{fig:listfonction} +} +\end{center} +\caption{Candidates pour le générateur avec $n=4$} + \end{figure} + + +La qualité des séquences aléatoires a été évaluée à travers la suite +de tests statistiques développée pour les générateurs de nombres +pseudo aléatoires par le +\emph{National Institute of Standards and Technology} (NIST). +L'expérience a montré notamment que toutes ces fonctions +passent avec succès cette batterie de tests. + +Pour conclure cette section, on remarque que le générateur de nombres pseudo-aléatoires +a été prouvé chaotique pour $b=1$, \textit{i.e.}, lorsqu'il y a une sortie pour chaque itération. +Ceci est difficilement compatible avec la volonté d'avoir une sortie uniformément distribuée: +se rapprocher de cette distribution nécessite en effet un nombre plus élevé +d'itérations $b$ entre chaque sortie. Par exemple, dans l'exemple précédent, il est nécessaire +d'itérer au moins 42 fois entre chaque sortie pour suivre une loi uniforme à $10^{-4}$ près. +Montrer les sous-séquences de suites chaotiques ainsi générées demeurent chaotiques +est l'objectif de la section suivante. + + +\section{Un PRNG basé sur des itérations unaires qui est chaotique } + +Cette section présente un espace métrique adapté au générateur de nombres pseudo-aléatoires +présenté à l'algorithme~\ref{CI Algorithm} et prouve ensuite que la fonction qu'il représente +est chaotique sur cet espace. + +\subsection{Un espace $\mathcal{X}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}$ pour le PRNG de l'algorithme~\ref{CI Algorithm}} + + + +Introduisons tout d'abord $\mathcal{P} \subset \mathds{N}$ un ensemble fini non vide de cardinalité +$\mathsf{p} \in \mathds{N}^\ast$. +Intuitivement, c'est le nombre d'itérations qu'il est autorisé de faire. +On ordonne les $\mathsf{p}$ éléments de $\mathcal{P}$ comme suit: +$\mathcal{P} = \{ p_1, p_2, \hdots, p_\mathsf{p}\}$ +et $p_1< p_2< \hdots < p_\mathsf{p}$. +Dans l'algorithme~\ref{CI Algorithm}, +$\mathsf{p}$ vaut 1 et $p_1=b$. + + +Cet algorithme peut être vu comme $b$ compostions de la fonction $F_{f_u}$. +Ceci peut cependant se généraliser à $p_i$, $p_i \in \mathcal{P}$, +compositions fonctionnelles de $F_{f_u}$. +Ainsi, pour chaque $p_i \in \mathcal{P}$, on construit la fonction +$F_{{f_u},p_i} : \mathds{B}^\mathsf{N} \times \llbracket 1, \mathsf{N} \rrbracket^{p_i} +\rightarrow \mathds{B}^\mathsf{N}$ définie par + +$$ +F_{f_u,p_i} (x,(u^0, u^1, \hdots, u^{p_i-1})) \mapsto +F_{f_u}(\hdots (F_{f_u}(F_{f_u}(x,u^0), u^1), \hdots), u^{p_i-1}). +$$ + + +on construit l'espace + $\mathcal{X}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}= \mathds{B}^\mathsf{N} \times \mathds{S}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}$, où +$\mathds{S}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}= +\llbracket 1, \mathsf{N} \rrbracket^{\Nats}\times +\mathcal{P}^{\Nats}$. +Chaque élément de l'espace est une paire où le premier élément est +un $\mathsf{N}$-uplet de $\Bool^{\mathsf{N}}$ (comme dans $\mathcal{X}_u$). +Le second élément est aussi une paire $((u^k)_{k \in \Nats},(v^k)_{k \in \Nats})$ de suites infinies. +La suite $(v^k)_{k \in \Nats}$ définit combien d'itérations sont exécutées au temps $k$ entre deux sorties. +La séquence $(u^k)_{k \in \Nats}$ définit quel élément est modifié (toujours au temps $k$). + +Définissons la fonction de décalage $\Sigma$ pour chaque élément de $\mathds{S}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}$. +$$\begin{array}{cccc} +\Sigma:&\mathds{S}_{\mathsf{N},\mathcal{P}} &\longrightarrow +&\mathds{S}_{\mathsf{N},\mathcal{P}} \\ +& \left((u^k)_{k \in \mathds{N}},(v^k)_{k \in \mathds{N}}\right) & \longmapsto & \left(\sigma^{v^0}\left((u^k)_{k \in \mathds{N}}\right),\sigma\left((v^k)_{k \in \mathds{N}}\right)\right). +\end{array} +$$ +En d'autres termes, $\Sigma$ reçoit deux suites $u$ et $v$ et +effectue $v^0$ décalage vers la droite sur la première et un décalage vers la droite +sur la seconde. + + +Ainsi, les sorties $(y^0, y^1, \hdots )$ produites par le générateur détaillé dans +l'algorithme~\ref{CI Algorithm} +sont les premiers composants des itérations $X^0 = (x^0, (u,v))$ et $\forall n \in \mathds{N}, +X^{n+1} = G_{f_u,\mathcal{P}}(X^n)$ dans $\mathcal{X}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}$ où +$G_{f_u,\mathcal{P}}$ est définie par: + + + + +\begin{equation} +\begin{array}{cccc} +G_{f_u,\mathcal{P}} :& \mathcal{X}_{\mathsf{N},\mathcal{P}} & \longrightarrow & \mathcal{X}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}\\ + & (e,(u,v)) & \longmapsto & \left( F_{f,v^0}\left( e, (u^0, \hdots, u^{v^0-1}\right), \Sigma (u,v) \right) . +\end{array} +\end{equation} + + + +\subsection{Une distance sur $\mathcal{X}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}$} + +On définit la fonction $d$ sur $\mathcal{X}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}$ comme suit: +Soit $x=(e,s)$ et $\check{x}=(\check{e},\check{s})$ dans +$\mathcal{X}_{\mathsf{N},\mathcal{P}} = \mathds{B}^\mathsf{N} \times \mathds{S}_{\mathsf{N},\mathcal{P}} $, +où $s=(u,v)$ et $\check{s}=(\check{u},\check{v})$ sont dans $ \mathds{S}_{\mathsf{N},\mathcal{P}} = +\mathcal{S}_{\llbracket 1, \mathsf{N} \rrbracket} \times \mathcal{S}_\mathcal{P}$. +\begin{itemize} +\item $e$ et $\check{e}$ sont des entiers appartenant à $\llbracket 0, 2^{\mathsf{N}-1} \rrbracket$. +La distance de Hamming $d_{\mathds{B}^\mathsf{N}}$ sur entre les +décompositions binaires de $e$ et de $\check{e}$ (\textit{i.e.}, le +le nombre de bits qu'elles ont de différent) constitue +la partie entière de $d(X,\check{X})$. +\item la partie décimale est construite à partir des différences entre +$v^0$ et $\check{v}^0$, suivie des différences entre les séquences finies +$u^0, u^1, \hdots, u^{v^0-1}$ et $\check{u}^0, \check{u}^1, \hdots, \check{u}^{\check{v}^0-1}$, suivie par les différences entre $v^1$ et $\check{v}^1$, +suivie par les différences entre $u^{v^0}, u^{v^0+1}, \hdots, u^{v^1-1}$ et +$\check{u}^{\check{v}^0}, \check{u}^{\check{v}^0+1}, \hdots, \check{u}^{\check{v}^1-1}$, etc. + +Plus précisément, soit +$p = \lfloor \log_{10}{(\max{\mathcal{P}})}\rfloor +1$ et +$n = \lfloor \log_{10}{(\mathsf{N})}\rfloor +1$. +\begin{itemize} +\item Les $p$ premiers éléments de $d(x,\check{x})$ sont $|v^0-\check{v}^0|$ + écrits en base 10 et sur $p$ indices; +\item les $n\times \max{(\mathcal{P})}$ éléments suivants servent + à évaluer de combien $u^0, u^1, \hdots, u^{v^0-1}$ diffère de + $\check{u}^0, \check{u}^1, \hdots, \check{u}^{\check{v}^0-1}$. + Les $n$ premiers éléments sont $|u^0-\check{u}^0|$. Il sont suivis de +$|u^1-\check{u}^1|$ écrits à l'aide de $n$ éléments, etc. +\begin{itemize} +\item Si +$v^0=\check{v}^0$, +alors le processus se continue jusqu'à $|u^{v^0-1}-\check{u}^{\check{v}^0-1}|$ et la +partie décimale de $d(X,\check{X})$ est complétée par des 0 +jusqu'à atteindre +$p+n\times \max{(\mathcal{P})}$ éléments. +\item Si $v^0<\check{v}^0$, alors les $ \max{(\mathcal{P})}$ blocs de $n$ +éléments sont $|u^0-\check{u}^0|$, ..., $|u^{v^0-1}-\check{u}^{v^0-1}|$, +$\check{u}^{v^0}$ (sur $n$ éléments), ..., $\check{u}^{\check{v}^0-1}$ (sur $n$ éléments), suivi par des 0, si besoin. +\item Le cas $v^0>\check{v}^0$ est similaire, et donc omis +\end{itemize} +\item Les $p$ suivants sont $|v^1-\check{v}^1|$, etc. +\end{itemize} +\end{itemize} + + +La fonction $d$ peut se formaliser comme suit: +$$d(x,\check{x})=d_{\mathds{S}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}}(s,\check{s})+d_{\mathds{B}^\mathsf{N}}(e,\check{e}),$$ +où: % $p=\max \mathcal{P}$ and: +\begin{itemize} +\item $d_{\mathds{B}^\mathsf{N}}$ est la distance de Hamming, +\item $\forall s=(u,v), \check{s}=(\check{u},\check{v}) \in \mathcal{S}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}$,\newline +$$\begin{array}{rcl} + d_{\mathds{S}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}}(s,\check{s}) &= & + \sum_{k=0}^\infty \dfrac{1}{10^{(k+1)p+kn\max{(\mathcal{P})}}} + \bigg(|v^k - \check{v}^k| \\ + & & + \left| \sum_{l=0}^{v^k-1} + \dfrac{u^{\sum_{m=0}^{k-1} v^m +l}}{ 10^{(l+1)n}} - + \sum_{l=0}^{\check{v}^k-1} + \dfrac{\check{u}^{\sum_{m=0}^{k-1} \check{v}^m +l}}{ 10^{(l+1)n}} \right| \bigg) +\end{array} +$$ %\left| \sum_{l=0}^{v^k-1} \dfrac{u^{\sum_{m=0}^{k-1} v^m +l}}{ 10^{l}} - \sum_{l=0}^{\check{v}^k-1} \dfrac{\check{u}^{\sum_{m=0}^{k-1} \check{v}^m +l}}{ 10^{l}}\right|\right)}.$$ +\end{itemize} + + + +\begin{xpl} +On considère par exemple +$\mathsf{N}=13$, $\mathcal{P}=\{1,2,11\}$ ($\mathsf{p}$ vaut ainsi $3$), +et +$s=\left\{ +\begin{array}{l} +u=\underline{6,} ~ \underline{11,5}, ...\\ +v=1,2,... +\end{array} +\right.$ +avec +$\check{s}=\left\{ +\begin{array}{l} +\check{u}=\underline{6,4} ~ \underline{1}, ...\\ +\check{v}=2,1,... +\end{array} +\right.$. + +Ainsi $d_{\mathds{S}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}}(s,\check{s}) = 0.010004000000000000000000011005 ...$ +En effet, les $p=2$ premiers éléments sont 01, c'est-à-dire +$|v^0-\check{v}^0|=1$, +et on utilise $p$ éléments pour représenter cette différence +(Comme $\mathcal{P}=\{1,2,11\}$, cette différence peut valoir 10). +On prend alors le $v^0=1$ premier terme de $u$, +chaque terme étant codé sur $n=2$ éléments, soit 06. +Comme on itère au plus $\max{(\mathcal{P})}$ fois, +on complète cette valeur par des 0 de sorte que +la chaîne obtenue a $n\times \max{(\mathcal{P})}=22$ éléments, soit: +0600000000000000000000. +De manière similaire, les $\check{v}^0=2$ premiers +termes de $\check{u}$ sont représentés par +0604000000000000000000. +LA valeur absolue de leur différence est égale à +0004000000000000000000. +Ces éléments sont concaténés avec 01. On peut construire alors le reste de +la séquence. +\end{xpl} + + +\begin{xpl} +On considère à présent que $\mathsf{N}=9$, que $\mathcal{P}=\{2,7\}$ et que +$$s=\left\{ +\begin{array}{l} +u=\underline{6,7,} ~ \underline{4,2,} ...\\ +v=2,2,... +\end{array} +\right.$$ +avec +$$\check{s}=\left\{ +\begin{array}{l} +\check{u}=\underline{4, 9, 6, 3, 6, 6, 7,} ~ \underline{9, 8}, ...\\ +\check{v}=7,2,... +\end{array} +\right. +$$ + +Ainsi $d_{\mathds{S}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}}(s,\check{s}) = 0.5173633305600000...$, +puisque +$|v^0-\check{v}^0|=5$, $|4963667-6700000| = 1736333$, $|v^1-\check{v}^1|=0$, +et $|9800000-4200000| = 5600000$. +\end{xpl} + + + +On a la proposition suivante, qui est démontrée en annexes~\ref{anx:generateur}. +\begin{lemma} +$d$ est une distance sur $\mathcal{X}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}$. +\end{lemma} + + +\subsection{Le graphe $\textsc{giu}_{\mathcal{P}}(f)$ étendant $\textsc{giu}(f)$} + +A partir de $\mathcal{P}=\{p_1, p_2, \hdots, p_\mathsf{p}\}$, on +définit le graphe orienté $\textsc{giu}_{\mathcal{P}}(f)$ de la manière suivante: +\begin{itemize} +\item les n{\oe}uds sont les $2^\mathsf{N}$ configurations de $\mathds{B}^\mathsf{N}$, +%\item Each vertex has $\displaystyle{\sum_{i=1}^\mathsf{p} \mathsf{N}^{p_i}}$ arrows, namely all the $p_1, p_2, \hdots, p_\mathsf{p}$ tuples +% having their elements in $\llbracket 1, \mathsf{N} \rrbracket $. +\item il y a un arc libellé $u_0, \hdots, u_{p_i-1}$, $i \in \llbracket 1, \mathsf{p} \rrbracket$ entre les n{\oe}uds $x$ et $y$ si et seulement si $p_i$ est un élément de +$\mathcal{P}$ (\textit{i.e.}, on peut itérer $p_i$ fois), +chaque $u_k$ de la suite appartient à $[\mathsf{N}]$ et +$y=F_{f_u,p_i} (x, (u_0, \hdots, u_{p_i-1})) $. +\end{itemize} +Il n'est pas difficile de constater que $\textsc{giu}_{\{1\}}(f)$ est $\textsc{giu}(f)$. + + + + + +\begin{figure}%[t] + \begin{center} + \subfigure[$\textsc{giu}_{\{2\}}(h)$]{ + \begin{minipage}{0.30\textwidth} + \begin{center} + \includegraphics[height=4cm]{images/h2prng} + \end{center} + \end{minipage} + \label{fig:h2prng} + } + \subfigure[$\textsc{giu}_{\{3\}}(h)$]{ + \begin{minipage}{0.40\textwidth} + \begin{center} + \includegraphics[height=4cm]{images/h3prng} + \end{center} + \end{minipage} + \label{fig:h3prng} + } + \subfigure[$\textsc{giu}_{\{2,3\}}(h)$]{ + \begin{minipage}{0.40\textwidth} + \begin{center} + \includegraphics[height=4cm]{images/h23prng} + \end{center} + \end{minipage} + \label{fig:h23prng} + } + + \end{center} + \caption{Graphes d'itérations $\textsc{giu}_{\mathcal{P}}(h)$ pour $h(x_1,x_2)=(\overline{x_1},x_1\overline{x_2}+\overline{x_1}x_2)$} + %\label{fig:xplgraphIter} + \end{figure} + + + + +\begin{xpl} +On reprend l'exemple où $\mathsf{N}=2$ et +$h(x_1,x_2)=(\overline{x_1},x_1\overline{x_2}+\overline{x_1}x_2)$ déjà détaillé +à la section~\ref{sub:prng:unif}. + +Le graphe $\textsc{giu}_{\{1\}}(h)$ a déjà été donné à la figure~\ref{fig:h:iter}. +Les graphes $\textsc{giu}_{\{2\}}(h)$, $\textsc{giu}_{\{3\}}(h)$ et +$\textsc{giu}_{\{2,3\}}(h)$ sont respectivement donnés aux figure~\ref{fig:h2prng}, ~\ref{fig:h3prng} et ~\ref{fig:h23prng}. +Le premier (respectivement le second) +illustre le comportement du générateur lorsque qu'on itère exactement +2 fois (resp. 3 fois) puis qu'on affiche le résultat. +Le dernier donnerait le comportement d'un générateur qui s'autoriserait +à itérer en interne systématiquement 2 ou trois fois avant de retourner un résultat. + +\end{xpl} + + +\subsection{le PRNG de l'algorithme~\ref{CI Algorithm} est chaotique sur $\mathcal{X}_{\mathsf{N},\mathcal{P}}$} + +Le théorème suivant, similaire à celui dans $\mathcal{X}_u$ et dans $\mathcal{X}_g$ +est prouvé en annexes~\ref{anx:generateur}. + +\begin{theorem} +La fonction $G_{f_u,\mathcal{P}}$ est chaotique sur + $(\mathcal{X}_{\mathsf{N},\mathcal{P}},d)$ si et seulement si +graphe d'itération $\textsc{giu}_{\mathcal{P}}(f)$ +est fortement connexe. +\end{theorem} +On alors corollaire suivant + +\begin{corollary} + Le générateur de nombre pseudo aléatoire détaillé + à l'algorithme~\ref{CI Algorithm} + n'est pas chaotique + sur $(\mathcal{X}_{\mathsf{N},\{b\}},d)$ pour la fonction négation. +\end{corollary} +\begin{proof} + Dans cet algorithme, $\mathcal{P}$ est le singleton $\{b\}$. + Que $b$ soit pair ou impair, $\textsc{giu}_{\mathcal{b}}(f)$ + n'est pas fortement connexe. +\end{proof} + +