From: Jean-François Couchot Date: Fri, 22 May 2015 11:20:33 +0000 (+0200) Subject: ajout FCT11.Tex-a X-Git-Url: https://bilbo.iut-bm.univ-fcomte.fr/and/gitweb/hdrcouchot.git/commitdiff_plain/5307c38b9fdbec499a398c994ee36eb2ac51b2fb?ds=sidebyside;hp=-c ajout FCT11.Tex-a --- 5307c38b9fdbec499a398c994ee36eb2ac51b2fb diff --git a/11FCT.tex b/11FCT.tex new file mode 100644 index 0000000..5c7747a --- /dev/null +++ b/11FCT.tex @@ -0,0 +1,73 @@ +Cette section présente deux approches permettant de +générer des fonctions $f$ dont le graphe des itérations $\textsc{giu}(f)$ +est fortement +connexe. +La première est algorithmique mais grossière (section~\ref{sub:sccg2}) +tandis que la seconde s'appuie sur des conditions suffisantes +sur le graphe d'interactions de la fonction booléenne $f$ +(Section~\ref{sub:sccg1}). +%pour obtenir un graphe d'itérations fortement connexe (Section~\ref{sub:sccg1}). + +\subsection{Génération algorithmique grossière}\label{sub:sccg2} +Cette section présente une première approche permettant +de générer une fonction booléenne $f$ dont le graphe des itérations $\textsc{giu}(f)$ +est fortement connexe. +La méthode est itérative et basée sur une démarche générer-tester. + +On considère en premier lieu la fonction +négation $\neg$ dont le graphe des itérations +$\textsc{giu}(\neg)$ est fortement connexe. +Soit un graphe $\textsc{giu}$, initialisé avec +$\textsc{giu}(\neg)$. L'algorithme effectue itérativement les deux étapes suivantes: +\begin{enumerate} +\item sélection aléatoire d'un arc du graphe d'itérations en cours, + $\textsc{giu}$, puis +\item analyse de la forte connexité du graphe d'itérations en cours auquel on enlèverait cet arc. + Dans le cas positif, cet arc est enlevé de $\textsc{giu}$, +\end{enumerate} et ce jusqu'à ce qu'un taux $r$ d'arcs +enlevés soit supérieur à un seuil donné +par l'utilisateur. +Si $r$ est proche de $0\%$ (\textit{i.e.} peu d'arcs ont été supprimés), +il reste peu ou prou $n\times 2^n$ arcs. +Dans le cas contraire, si $r$ est proche de +$100\%$, il ne reste plus qu'environ $2^n$ arcs. +Dans tous les cas, cette étape retourne un graphe $\textsc{giu}$ +qui est fortement connexe. +A partir du graphe $\textsc{giu}$, il est alors facile de construire la +fonction $f$. + +Même si cet algorithme retourne toujours des fonctions dont le graphe +des itérations est fortement connexe, il n'en est pas pour le moins efficace. +Un défaut de l'algorithme est de nécessiter une vérification systématique de +forte connexité sur le graphe entier composé de $2^{\mathsf{N}}$ sommets et ce, +à chaque itération! +La section suivante propose une solution à ce problème. +Elle présente des conditions suffisantes sur un graphe à ${\mathsf{N}}$ sommets +qui permettent d'obtenir des graphes d'itérations fortement connexes. + + + +\subsection{Conditions suffisantes sur le graphe d'interactions}\label{sub:sccg1} + +Cette partie énonce un théorème dont les hypothèses +portent sur les interactions entre $x_i$ et +$f_j$ et qui permet de n'engendrer que des fonctions +$f$ dont le graphe d'itérations + $\textsc{giu}(f)$ est fortement connexe. + +\begin{theorem}\label{th:Adrien} +Soit $f$ une fonction de $\Bool^{\mathsf{N}}$ vers lui-même telle que: +\begin{enumerate} +\item +$G(f)$ n'a pas de cycle de longueur supérieure ou égale à deux; +\item +chaque sommet de $G(f)$ qui possède une boucle +positive a aussi une boucle négative; +\item +chaque sommet de $G(f)$ est accessible depuis un sommet qui possède +une boucle négative. +\end{enumerate} +Alors, $\textsc{giu}(f)$ est fortement connexe. +\end{theorem} + +La preuve de ce théorème est donnée en annexe~\ref{anx:sccg}.