8 On considère l'espace booléen
10 muni des opérateurs binaires
11 de disjonction \og +\fg{},
12 de conjonction \og . \fg{} et
13 unaire de négation \og $\overline{\mathstrut\enskip}$ \fg{}.
16 Soit ${\mathsf{N}}$ un entier naturel.
17 On introduit quelques notations à propos d'éléments de $\Bool^{\mathsf{N}}$.
18 L'ensemble $\{1,\dots, {\mathsf{N}}\}$ sera par la suite noté $[{\mathsf{N}}]$.
19 Le $i^{\textrm{ème}}$ composant d'un élément
20 $x \in \Bool^{\mathsf{N}}$ s'écrit $x_i$.
21 Si l'ensemble $I$ est une partie de $[{\mathsf{N}}]$, alors
22 $\overline{x}^I$ est l'élément $y\in \Bool^{\mathsf{N}}$
23 tel que $y_i = 1 - x_i$ si $i\in I$ et
25 On considère les deux abréviations $\overline{x}$ pour $\overline{x}^{[{\mathsf{N}}]}$
26 (chaque composant de $\overline{x}$ est nié:
27 c'est une négation composante à composante)
28 et $\overline{x}^i$ pour $\overline{x}^{\{i\}}$ pour $i \in [{\mathsf{N}}]$
29 (seul $x_i$ est nié dans $\overline{x}$).
30 Pour tout $x$ et $y$ dans $\Bool^{\mathsf{N}}$, l'ensemble
31 $\Delta(x, y)$, contient les $i \in [{\mathsf{N}}]$
32 tels que $x_i \neq y_i$.
33 Soit enfin $f : \Bool^{\mathsf{N}} \rightarrow \Bool^{\mathsf{N}}$. Son $i^{\textrm{ème}}$ composant
34 est nommé $f_i$ qui est une fonction de $\Bool^{\mathsf{N}}$ dans $\Bool$.
36 $x$ dans $\Bool^{\mathsf{N}}$, l'ensemble
37 $\Delta f(x)$ est défini par $\Delta f(x) = \Delta(x,f(x))$.
38 On peut admettre que $f (x) = \overline{x}^{\Delta f(x)}$ .
40 \begin{xpl}\label{xpl:1}
41 On considère ${\mathsf{N}}= 3$ et $f:\Bool^3 \rightarrow \Bool^3$ telle que
42 $f(x)=(f_1(x),f_2(x),f_3(x))$ avec
44 f_1(x_1, x_2, x_3) &=& (\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3 \textrm{, }\\
45 f_2(x_1, x_2, x_3) &= &x_1.x_3 \textrm{ et }\\
46 f_3(x_1, x_2, x_3) &=& x_1 + x_2 + x_3.
52 \begin{array}{|l|l|l||c|c|c|}
54 \multicolumn{3}{|c||}{x} &
55 \multicolumn{3}{|c|}{f(x)} \\
58 f_1(x) & f_2(x) & f_3(x) \\
60 0& 0 & 0 & 0 & 0 & 0 \\
62 0& 0 & 1 & 1 & 0 & 1\\
79 $(x_1, x_2, x_3) \mapsto
80 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3,
82 x_1 + x_2 + x_3)$ \label{table:xpl:images}}
85 La \textsc{Table}~\ref{table:xpl:images} donne l'image de chaque élément
87 Pour $x=(0,1,0)$ les assertions suivantes se déduisent directement du tableau:
90 \item pour $I=\{1,3\}$, $\overline{x}^{I} = (1,1,1)$ et
91 $\overline{x} = (1,0,1)$;
92 \item $\Delta(x,f(x)) = \{2,3\}$.
97 \subsection{Réseau booléen}
98 Soit ${\mathsf{N}}$ un entier naturel représentant le nombre
100 Un réseau booléen est
101 défini à partir d'une fonction booléenne:
103 f:\Bool^{\mathsf{N}}\to\Bool^{\mathsf{N}},\qquad x=(x_1,\dots,x_{\mathsf{N}})\mapsto f(x)=(f_1(x),\dots,f_{\mathsf{N}}(x)),
105 et un {\emph{schéma itératif}} ou encore \emph{mode de mise à jour}. À partir d'une configuration initiale $x^0\in\Bool^{\mathsf{N}}$, la suite $(x^{t})^{t
106 \in \Nats}$ des configurations du système est construite selon l'un des
109 \item \textbf{Schéma parallèle synchrone :} basé sur la relation de récurrence
110 $x^{t+1}=f(x^t)$. Tous les $x_i$, $1 \le i \le {\mathsf{N}}$, sont ainsi mis à jour à
111 chaque itération en utilisant l'état global précédent du système $x^t$.
112 \item \textbf{Schéma unaire :} ce schéma est parfois
113 qualifié de chaotique
115 Il consiste à modifier la valeur
116 d'un unique élément $i$, $1 \le i \le {\mathsf{N}}$, à
117 chaque itération. Le choix de l'élément qui est modifié à chaque itération est
119 $S = \left(s^t\right)^{t \in \mathds{N}}$ qui est une séquence
120 d'indices dans $[{\mathsf{N}}]$. Cette suite est appelée \emph{stratégie unaire}.
121 Ce mode est défini pour tout $i \in [{\mathsf{N}}]$ par
125 \left\{ \begin{array}{l}
126 f_i(x^t) \textrm{ si } i=s^t, \\
127 x^t_i\textrm{ sinon.}
130 \label{eq:schema:unaire}
135 \item \textbf{Schéma généralisé:} dans ce schéma, ce sont les valeurs
136 d'un ensemble d'éléments de $[{\mathsf{N}}]$ qui sont modifiées à chaque itération.
137 Dans le cas particulier où c'est la valeur d'un singleton
138 $\{k\}$, $1 \le k \le {\mathsf{N}}$, qui est modifiée à
139 chaque itération, on retrouve le
140 mode unaire. Dans le second cas particulier où ce sont les valeurs de
141 tous les éléments de $\{1, \ldots, {\mathsf{N}}\}$ qui sont modifiées
142 à chaque itération, on retrouve le mode
143 parallèle. Ce mode généralise donc les deux modes précédents.
144 Plus formellement, à la $t^{\textrm{ème}}$
145 itération, seuls les éléments de la partie
146 $s^{t} \in \mathcal{P}([{\mathsf{N}}])$ sont mis à
147 jour. La suite $S = \left(s^t\right)^{t \in \mathds{N}}$ est une séquence
149 de $[{\mathsf{N}}]$ appelée \emph{stratégie généralisée}.
150 Il est basé sur la relation définie pour tout $i \in [{\mathsf{N}}]$ par
153 \left\{ \begin{array}{l}
154 f_i(x^t) \textrm{ si } i \in s^t, \\
155 x^t_i\textrm{ sinon.}
158 \label{eq:schema:generalise}
170 La section suivante détaille comment représenter graphiquement les évolutions de tels réseaux.
171 \subsection{Graphes des itérations}
175 Pour un entier naturel ${\mathsf{N}}$ et une
176 fonction $f : B^{\mathsf{N}} \rightarrow B^{\mathsf{N}}$, plusieurs évolutions sont possibles
177 en fonction du schéma itératif retenu.
178 Celles-ci sont représentées par un graphe orienté dont les noeuds
179 sont les éléments de $\Bool^{\mathsf{N}}$ (voir \textsc{Figure}~\ref{fig:xpl:graphs}).
183 \item Le \emph{graphe des itérations synchrones} de $f$, noté $\textsc{gis}(f)$
184 est le graphe orienté de $\Bool^{\mathsf{N}}$ qui contient un arc $x \rightarrow y$ si
185 et seulement si $y=f(x)$.
186 \item Le \emph{graphe des itérations unaires} de $f$, noté $\textsc{giu}(f)$
187 est le graphe orienté de $\Bool^{\mathsf{N}}$ qui contient un arc $x \rightarrow y$ pour $x \neq$ si
188 et seulement s'il existe $i \in \Delta f(x)$ tel que $y = \overline{x}^i$.
189 Si $\Delta f(x)$ est vide, on ajoute l'arc $x \rightarrow x$.
191 \item Le \emph{graphe des itérations généralisées} de $f$, noté $\textsc{gig}(f)$
192 est le graphe orienté de $\Bool^{\mathsf{N}}$ qui contient un arc $x \rightarrow y$ si
193 et seulement s'il existe un ensemble $I\subseteq \Delta f(x)$ tel que
194 $y = \overline{x}^I$. On peut remarquer que ce graphe contient comme
195 sous-graphe à la fois celui des itérations synchrones et celui
196 des itérations unaires.
204 On reprend notre exemple illustratif
205 détaillé à la page~\pageref{xpl:1} avec sa table
206 d'images (\textsc{Table}~\ref{table:xpl:images}).
207 La \textsc{Figure}~\ref{fig:xpl:graphs} donne les trois graphes d'itérations
212 \subfigure[$\textsc{gis}(f)$]{
213 \begin{minipage}{0.33\textwidth}
215 \includegraphics[scale=0.4]{fsig}
220 \subfigure[$\textsc{giu}(f)$]{
221 \begin{minipage}{0.33\textwidth}
223 \includegraphics[scale=0.4]{faig}
228 \subfigure[$\textsc{gig}(f)$]{
229 \begin{minipage}{0.33\textwidth}
231 \includegraphics[scale=0.4]{fgig}
237 \caption{Graphes des itérations de la fonction
238 $f:\Bool^3 \rightarrow \Bool^3$ telle que
239 $(x_1, x_2, x_3) \mapsto
240 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3,
242 x_1 + x_2 + x_3)$.\label{fig:xpl:graphs}
243 On remarque le cycle $((101,111),(111,011),(011,101))$
244 à la \textsc{Figure}~(\ref{fig:fsig}).}
249 \subsection{Attracteurs}
252 $x \in \Bool^{\mathsf{N}}$ est un \emph{point fixe} de $f$ si $x = f (x)$.
253 Les points fixes sont particulièrement intéressants car ils correspondent
255 dans chaque graphe d'itérations, le point $x$ est un point fixe
256 si et seulement si il est son seul successeur.
260 Soit un graphe d'itérations (synchrones, unaires ou généralisées)
262 Les \emph{attracteurs} de ce graphe sont les
263 plus petits sous-ensembles (au sens de l'inclusion) non vides
264 $A \subseteq \Bool^{\mathsf{N}}$ tels que pour tout arc
265 $x \rightarrow y$, si $x$ est un élément de $A$, alors
267 Un attracteur qui contient au moins deux éléments est dit \emph{cyclique}.
268 On en déduit qu'un attracteur cyclique ne contient pas de point fixe.
269 En d'autres termes, lorsqu'un système entre dans un attracteur cyclique,
270 il ne peut pas atteindre un point fixe.
273 On a la proposition suivante:
276 \begin{theorem}\label{Prop:attracteur}
277 La configuration $x$ est un point fixe si et seulement si
278 $\{x\}$ est un attracteur du graphe d'itération (synchrone, unaire, généralisé).
279 En d'autres termes, les attracteurs non cycliques de celui-ci
280 sont les points fixes de $f$.
281 Ainsi pour chaque $x\in \Bool^{\mathsf{N}}$, il existe au moins un chemin
282 depuis $x$ qui atteint un attracteur.
283 Ainsi tout graphe d'itérations contient toujours au moins un attracteur.
289 Les attracteurs de $\textsc{giu}(f)$ et de $\textsc{gig}(f)$ sont
290 le point fixe $000$ et l'attracteur cyclique
291 $\{001, 101,111, 011 \}$.
292 Les attracteurs de $\textsc{gis}(f)$ sont le point fixe $000$
293 et l'attracteur cyclique $\{011, 101, 111\}$.
296 \subsection{Graphe d'interaction}
297 Les interactions entre les composants du
298 système peuvent être mémorisées
299 dans la {\emph{matrice jacobienne discrète}} $f'$.
300 Celle-ci est définie comme étant la fonction qui à chaque
301 configuration $x\in\Bool^{\mathsf{N}}$ associe la matrice de taille
302 $n\times n$ telle que
304 f'(x)=(f'_{ij}(x)),\qquad
305 f'_{ij}(x)=\frac{f_i(\overline{x}^j){-}f_i(x)}{\overline{x_j}{-}x_j}\qquad (i,j\in[n]).
306 \label{eq:jacobienne}
308 On note que dans l'équation donnant la valeur de $f'_{ij}(x)$,
309 les termes $f_i(\overline{x}^j)$, $f_i(x)$,
310 $\overline{x}^j_j$ et $x_j$ sont considérés comme des entiers naturels
311 égaux à $0$ ou à $1$ et que la différence est effectuée
313 Lorsqu'on supprime les signes dans la matrice jacobienne discrète,
314 on obtient une matrice notée $B(f)$ aussi de taille
315 ${\mathsf{N}}\times {\mathsf{N}}$.
316 Celle-ci mémorise uniquement
317 l'existence d'une dépendance de tel élément vis à vis de
319 Elle ne mémorise pas \emph{comment} dépendent les éléments
320 les uns par rapport aux autres. Cette matrice est nommée
321 \emph{matrice d'incidence}.
324 Si $f_i$ ne dépend pas de $x_j$, alors pour tout $x\in [{\mathsf{N}}]$,
325 $f_i(\overline{x}^j)$ est égal à $f_i(x)$, \textit{i.e.},
326 $f'_{ij}(x)=0$. Ainsi $B(f)_{ij}$ est nulle. La réciproque est aussi vraie.
332 En outre, les interactions peuvent se représenter à l'aide d'un
333 graphe $\Gamma(f)$ orienté et signé défini ainsi:
334 l'ensemble des sommets est
335 $[{\mathsf{N}}]$ et il existe un arc de $j$ à $i$ de signe
336 $s\in\{-1,1\}$, noté $(j,s,i)$, si $f_{ij}(x)=s$ pour au moins
337 un $x\in\Bool^{\mathsf{N}}$.
339 On note que la présence de
340 deux arcs de signes opposés entre deux sommets donnés
342 % Dans la suite, le graphe signé $G$ sera qualifié de
343 % \emph{simple} si, pour chaque $i$, $j$ dans $[n]$,
344 % il existe au plus un arc de $j$ à $i$ dans $G$.
345 Un cycle \emph{positif} (resp. négatif) de $G$
346 est un cycle \emph{élémentaire} qui contient un nombre
347 pair (resp. impair) d'arcs négatifs.
349 d'un cycle est le nombre d'arcs qu'il contient.
352 Pour exprimer la jacobienne discrète de la fonction donnée en exemple,
353 pour chaque $i$, $j$ dans
357 {f_i(\overline{x}^j){-}f_i(x)}
358 {\overline{x_j}{-}x_j}$
359 d'après l'équation~(\ref{eq:jacobienne}).
362 % f'_{12} (x_1,x_2,x_3)=
364 % { ((\overline{x_1} + \overline{\overline{x_2}}).x_3)
366 % ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
368 % {\overline{x_2}{-}x_2} = \frac{
369 % ((\overline{x_1} + x_2).x_3)
371 % ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
372 % }{\overline{x_2}{-}x_2} .
374 % Évaluons cette fonction de $\Bool^3$ dans $\Z$ en construisant le tableau de toutes ses valeurs.
376 % \begin{array}{|c|c|c|c|c|c|c|c|}
379 % (\overline{x_1} + {x_2}).x_3 & (\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3 &
380 % (\overline{x_1} + {x_2}).x_3 {-} (\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3 & \overline{x_2} {-} x_2 &
381 % f'_{12} (x_1,x_2,x_3)\\
383 % 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 1 & 0 \\\hline
384 % 0 & 0 & 1 & 1 & 1 & 0 & 1 & 0 \\\hline
385 % 0 & 1 & 0 & 0 & 0 & 0 & -1 & 0 \\\hline
386 % 0 & 1 & 1 & 1 & 1 & 0 & -1 & 0 \\\hline
387 % 1 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 1 & 0 \\\hline
388 % 1 & 0 & 1 & 0 & 1 & -1 & 1 & -1 \\\hline
389 % 1 & 1 & 0 & 0 & 0 & 0 & -1 & 0 \\\hline
390 % 1 & 1 & 1 & 1 & 0 & 1& -1 & -1 \\\hline
393 % La seule valeur de $f'_{12}$ qui n'est pas nulle est -1, qui est négative.
394 % Le graphe d'interaction contiendra ainsi un arc négatif entre le n{\oe}ud 2 et le n{\oe}ud 1.
395 La \textsc{Figure}~(\ref{fig:f:jacobienne}) explicite la matrice jacobienne discrète de cette fonction.
397 Le graphe d'interaction de $f$ s'en déduit directement. Il est donné à la
398 \textsc{Figure}~(\ref{fig:f:interaction}).
400 un cycle négatif de longueur 1 et
401 un cycle négatif de longueur 3.
402 Concernant les cycles positifs, il en possède
407 La matrice d'incidence peut se déduire de la matrice d'interaction en supprimant les signes ou bien
408 en constatant que $f_1$ dépend des trois éléments $x_1$, $x_2$ et $x_3$ et donc que la première ligne de $B(f)$
409 est égale à $1~1~1$. De manière similaire, $f_2$ (resp. $f_3$) dépend de
411 (resp. dépend de $x_1$, $x_2$ et $x_3$).
412 Ainsi la seconde ligne (resp. la troisième ligne) de $B(f)$ est $1~0~1$ (resp. est $1~1~1$).
413 La \textsc{Figure}~(\ref{fig:f:incidence}) donne la matrice d'incidence complète.
417 \subfigure[Matrice jacobienne]{
418 \begin{minipage}{0.90\textwidth}
424 ((x_1 + \overline{x_2}).x_3)
426 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
427 }{\overline{x_1}{-}x_1}
430 ((\overline{x_1} + x_2).x_3)
432 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
433 }{\overline{x_2}{-}x_2}
436 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).\overline{x_3})
438 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
439 }{\overline{x_3}{-}x_3}
442 \frac{\overline{x_1}.x_3 {-} x_1.x_3}{\overline{x_1}{-}x_1}
444 \frac{{x_1}.\overline{x_3} {-} x_1.x_3}{\overline{x_3}{-}x_3}
447 \frac{(\overline{x_1}+x_2+x_3){-}(x_1+x_2+x_3)}{\overline{x_1}{-}{x_1}} &
448 \frac{(x_1+\overline{x_2}+x_3){-}(x_1+x_2+x_3)}{\overline{x_2}{-}{x_2}} &
449 \frac{(x_1+x_2+\overline{x_3}){-}(x_1+x_2+x_3)}{\overline{x_3}{-}{x_3}}
455 \label{fig:f:jacobienne}
458 \subfigure[Graphe d'interaction]{
459 \begin{minipage}{0.45\textwidth}
461 \includegraphics[scale=0.5]{gf}
463 \label{fig:f:interaction}
467 \subfigure[Matrice d'incidence]{
468 \begin{minipage}{0.45\textwidth}
481 \label{fig:f:incidence}
485 \caption{Représentations des dépendances entre les éléments
487 $f:\Bool^3 \rightarrow \Bool^3$ telle que
488 $(x_1, x_2, x_3) \mapsto
489 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3,
498 Soit $P$ une suite d'arcs de $\Gamma(f)$ de la forme
500 (i_1,s_1,i_2),(i_2,s_2,i_3),\ldots,(i_r,s_r,i_{r+1}).
502 Alors, $P$ est dit un chemin de $\Gamma(f)$ de longueur $r$ et de signe
503 $\Pi_{i=1}^{r}s_i$ et $i_{r+1}$ est dit accessible depuis
505 $P$ est un {\emph{circuit}} si $i_{r+1}=i_1$ et si les sommets
506 $i_1$,\ldots $i_r$ sont deux à deux disjoints.
507 Un sommet $i$ de $\Gamma(f)$ a une {\emph{boucle}}
508 positive (resp. négative) , si $\Gamma(f)$ a un
509 arc positif (resp. un arc négatif) de $i$ vers lui-même.
513 \subsection{Conditions de convergence}\label{sec:Robert:async}
515 Parmi les itérations unaires caractérisées par leurs stratégies
516 $S=(s^t)^{t \in \Nats}$ d'éléments appartenant à $[{\mathsf{N}}]$,
517 sont jugées intéressantes
518 celles qui activent au moins une fois
519 chacun des $i\in[{\mathsf{N}}]$. Dans le cas contraire, un élément n'est jamais modifié.
521 Plus formellement, une séquence finie $S=(s^t)^{t \in \Nats}$
522 est dite \emph{complète} relativement à $[{\mathsf{N}}]$ si
523 tout indice de $[{\mathsf{N}}]$
524 s'y retrouve au moins une fois.
526 Parmi toutes les stratégies unaires de
527 $[{\mathsf{N}}]^{\Nats}$, on qualifie de:
529 \item \emph{périodiques} celles
530 qui sont constituées par une répétition infinie
531 d'une même séquence $S$ complète relativement à $[{\mathsf{N}}]$.
532 En particulier toute séquence périodique est complète.
533 \item \emph{pseudo-périodiques} celles
534 qui sont constituées par une succession infinie de séquences
535 (de longueur éventuellement variable non supposée bornée) complètes.
536 Autrement dit dans chaque stratégie pseudo-périodique, chaque indice de
537 $1$ à ${\mathsf{N}}$ revient infiniment.
541 On a le théorème suivant de convergence
542 dans le mode des itérations unaires.
544 \begin{theorem}[~\cite{Rob95}]\label{Th:conv:GIU}
545 Si le graphe $\Gamma(f)$ n'a pas de cycle et si la stratégie unaire est
546 pseudo-périodique, alors tout chemin de $\textsc{giu}(f)$ atteint
547 l'unique point fixe $\zeta$ en au plus ${\mathsf{N}}$ pseudo-périodes.
550 Le qualificatif \emph{pseudo-périodique} peut aisément
551 s'étendre aux stratégies généralisées comme suit.
552 Lorsqu'une stratégie généralisée est constituée d'une
553 succession infinie de séquences de parties de $[{\mathsf{N}}]$
554 dont l'union est $[{\mathsf{N}}]$, cette stratégie est {pseudo-périodique}.
555 On a le théorème suivant.
557 \begin{theorem}[~\cite{Bah00}]\label{Th:Bahi}
558 Si le graphe $\Gamma(f)$ n'a pas de cycle et si la stratégie généralisée
559 est pseudo-périodique alors
560 tout chemin de $\textsc{gig}(f)$ (et donc de $\textsc{giu}(f)$)
562 l'unique point fixe $\zeta$.
565 % \section{Distance sur l'espace $\llbracket 1;n\rrbracket^{\Nats}\times \Bool^n$}\label{sub:metric}
566 % On considère l'espace $\mathcal{X}=\llbracket 1;n\rrbracket^{\Nats}\times
568 % on définit la distance $d$ entre les points $X=(s,x)$ et
569 % $X'=(s',x')$ de $\mathcal{X}$ par
571 % d(X,X')= d_H(x,x')+d_S(s,s'),~\textrm{où}~
574 % \displaystyle{d_H(x,x')=\sum_{i=1}^n |x_i-x'_i|}\\[5mm]
575 % \displaystyle{d_S(s,s')=\frac{9}{n}\sum_{t\in\Nats}\frac{|s_t-s'_t|}{10^{t+1}}}.
579 % On note que dans le calcul de $d_H(x,x')$--
580 % appelée \gls{distanceHamming} (cf. glossaire) entre $x$ et $x'$--
581 % les termes $x_i$ et $x'_i$ sont considérés comme des entiers naturels
582 % égaux à $0$ ou à $1$ et que le calcul est effectué dans $\Z$.
583 % De plus, la \gls{partieentiere} (cf. glossaire)
584 % $\lfloor d(X,X')\rfloor$ est égale à $d_H(x,x')$ soit la distance
585 % de Hamming entre $x$ et $x'$.
586 % %D'autre part, $d(X,X')-\lfloor d(X,X')\rfloor=d_S(s,s')$
587 % %mesure la différence entre $s$ et $s'$.
588 % On remarque que la partie décimale est inférieure à $10^{-l}$ si
589 % et seulement si les $l$ premiers termes des deux stratégies sont égaux.
591 % $(l+1)^{\textrm{ème}}$ décimale
593 % n'est pas nulle, alors $s_l$ est différent de $s'_l$.
595 % On a démontré que pour toute fonction booléenne $f$,
596 % $G_f$ est continue sur $\mathcal{X}$ (cf annexe~\ref{anx:cont}).