2 \JFC{Chapeau chapitre à faire}
6 % Cette section énonce quelques notions suffisantes
7 % à la compréhension de ce document.
8 % Elle commence par formaliser ce que sont les systèmes dynamiques booléens
9 % (section \ref{sub:sdd})
10 % et montre comment en extraire leur graphe d'itérations (section~\ref{sub:grIter})
11 % et d'interactions (section~\ref{sub:sdd:inter}).
12 % Elle se termine en définissant une distance sur l'espace
13 % $\llbracket 1;n\rrbracket^{\Nats}\times \Bool^n$ (section~\ref{sub:metric}).
18 On considère l'espace booléen
20 muni des opérateurs binaires
21 de disjonction \og +\fg{},
22 de conjonction \og . \fg{} et
23 unaire de négation \og $\overline{\mathstrut\enskip}$ \fg{}.
26 Soit ${\mathsf{N}}$ un entier naturel.
27 On introduit quelques notations à propos d'éléments de $\Bool^{\mathsf{N}}$.
28 L'ensemble $\{1,\dots, {\mathsf{N}}\}$ sera par la suite noté $[{\mathsf{N}}]$.
29 Le $i^{\textrm{ème}}$ composant d'un élément
30 $x \in \Bool^{\mathsf{N}}$ s'écrit $x_i$.
31 Si l'ensemble $I$ est une partie de $[{\mathsf{N}}]$, alors
32 $\overline{x}^I$ est l'élément $y\in \Bool^{\mathsf{N}}$
33 tel que $y_i = 1 - x_i$ si $i\in I$ et
35 On considère les deux abréviations $\overline{x}$ pour $\overline{x}^{[{\mathsf{N}}]}$
36 (chaque composant de $\overline{x}$ est nié:
37 c'est une négation composante à composante)
38 et $\overline{x}^i$ pour $\overline{x}^{\{i\}}$ pour $i \in [{\mathsf{N}}]$
39 (seul $x_i$ est nié dans $\overline{x}$).
40 Pour tout $x$ et $y$ dans $\Bool^{\mathsf{N}}$, l'ensemble
41 $\Delta(x, y)$, contient les $i \in [{\mathsf{N}}]$
42 tels que $x_i \neq y_i$.
43 Soit enfin $f : \Bool^n \rightarrow \Bool^{\mathsf{N}}$. Son $i^{\textrm{ème}}$ composant
44 est nommé $f_i$ qui est une fonction de $\Bool^{\mathsf{N}}$ dans $\Bool$.
46 $x$ dans $\Bool^{\mathsf{N}}$, l'ensemble
47 $\Delta f(x)$ est défini par $\Delta f(x) = \Delta(x,f(x))$.
48 On peut admettre que $f (x) = \overline{x}^{\Delta f(x)}$ .
50 \begin{xpl}\label{xpl:1}
51 On considère ${\mathsf{N}}= 3$ et $f:\Bool^3 \rightarrow \Bool^3$ telle que
52 $f(x)=(f_1(x),f_2(x),f_3(x))$ avec
54 f_1(x_1, x_2, x_3) &=& (\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3 \textrm{, }\\
55 f_2(x_1, x_2, x_3) &= &x_1.x_3 \textrm{ et }\\
56 f_3(x_1, x_2, x_3) &=& x_1 + x_2 + x_3.
62 \begin{array}{|l|l|l||c|c|c|}
64 \multicolumn{3}{|c||}{x} &
65 \multicolumn{3}{|c|}{f(x)} \\
68 f_1(x) & f_2(x) & f_3(x) \\
70 0& 0 & 0 & 0 & 0 & 0 \\
72 0& 0 & 1 & 1 & 0 & 1\\
89 $(x_1, x_2, x_3) \mapsto
90 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3,
92 x_1 + x_2 + x_3)$ \label{table:xpl:images}}
95 La \textsc{Table}~\ref{table:xpl:images} donne l'image de chaque élément
97 Pour $x=(0,1,0)$ les assertions suivantes se déduisent directement du tableau:
100 \item pour $I=\{1,3\}$, $\overline{x}^{I} = (1,1,1)$ et
101 $\overline{x} = (1,0,1)$;
102 \item $\Delta(x,f(x)) = \{2,3\}$.
107 \subsection{Réseau booléen}
108 Soit $n$ un entier naturel représentant le nombre
109 d'éléments étudiés (gènes, protéines,\ldots).
110 Un réseau booléen est
111 défini à partir d'une fonction booléenne:
113 f:\Bool^{\mathsf{N}}\to\Bool^{\mathsf{N}},\qquad x=(x_1,\dots,x_{\mathsf{N}})\mapsto f(x)=(f_1(x),\dots,f_{\mathsf{N}}(x)),
115 et un {\emph{schéma itératif}} ou encore \emph{mode de mise à jour}. À partir d'une configuration initiale $x^0\in\Bool^{\mathsf{N}}$, la suite $(x^{t})^{t
116 \in \Nats}$ des configurations du système est construite selon l'un des
119 \item \textbf{Schéma parallèle synchrone :} basé sur la relation de récurrence
120 $x^{t+1}=f(x^t)$. Tous les $x_i$, $1 \le i \le {\mathsf{N}}$, sont ainsi mis à jour à
121 chaque itération en utilisant l'état global précédent du système $x^t$.
122 \item \textbf{Schéma unaire :} ce schéma est parfois
123 qualifié de chaotique
125 Il consiste à modifier la valeur
126 d'un unique élément $i$, $1 \le i \le {\mathsf{N}}$, à
127 chaque itération. Le choix de l'élément qui est modifié à chaque itération est
129 $S = \left(s^t\right)^{t \in \mathds{N}}$ qui est une séquence
130 d'indices dans $[{\mathsf{N}}]$. Cette suite est appelée \emph{stratégie unaire}.
131 Il est basé sur la relation définie pour tout $i \in [{\mathsf{N}}]$ par
135 \left\{ \begin{array}{l}
136 f_i(x^t) \textrm{ si } i=s^t, \\
137 x^t_i\textrm{ sinon.}
140 \label{eq:schema:unaire}
145 \item \textbf{Schéma généralisé:} dans ce schéma, ce sont les valeurs
146 d'un ensemble d'éléments de $[{\mathsf{N}}]$ qui sont modifiées à chaque itération.
147 Dans le cas particulier où c'est la valeur d'un singleton
148 $\{k\}$, $1 \le k \le {\mathsf{N}}$, qui est modifiée à
149 chaque itération, on retrouve le
150 mode unaire. Dans le second cas particulier où ce sont les valeurs de
151 tous les éléments de $\{1, \ldots, {\mathsf{N}}\}$ qui sont modifiées
152 à chaque itération, on retrouve le mode
153 parallèle. Ce mode généralise donc les deux modes précédents.
154 Plus formellement, à la $t^{\textrm{ème}}$
155 itération, seuls les éléments de la partie
156 $s^{t} \in \mathcal{P}([{\mathsf{N}}])$ sont mis à
157 jour. La suite $S = \left(s^t\right)^{t \in \mathds{N}}$ est une séquence
159 de $[{\mathsf{N}}]$ appelée \emph{stratégie généralisée}.
160 Il est basé sur la relation définie pour tout $i \in [{\mathsf{N}}]$ par
163 \left\{ \begin{array}{l}
164 f_i(x^t) \textrm{ si } i \in s^t, \\
165 x^t_i\textrm{ sinon.}
168 \label{eq:schema:generalise}
180 La section suivante détaille comment représenter graphiquement les évolutions de tels réseaux.
181 \subsection{Graphes des itérations}
185 Pour un entier naturel ${\mathsf{N}}$ et une
186 fonction $f : B^{\mathsf{N}} \rightarrow B^{\mathsf{N}}$, plusieurs évolutions sont possibles
187 en fonction du schéma itératif retenu.
188 Celles-ci sont représentées par un graphe orienté dont les noeuds
189 sont les éléments de $\Bool^{\mathsf{N}}$ (voir \textsc{Figure}~\ref{fig:xpl:graphs}).
193 \item Le \emph{graphe des itérations synchrones} de $f$, noté $\textsc{gis}(f)$
194 est le graphe orienté de $\Bool^{\mathsf{N}}$ qui contient un arc $x \rightarrow y$ si
195 et seulement si $y=f(x)$.
196 \item Le \emph{graphe des itérations unaires} de $f$, noté $\textsc{giu}(f)$
197 est le graphe orienté de $\Bool^{\mathsf{N}}$ qui contient un arc $x \rightarrow y$ pour $x \neq$ si
198 et seulement s'il existe $i \in \Delta f(x)$ tel que $y = \overline{x}^i$.
199 Si $\Delta f(x)$ est vide, on ajoute l'arc $x \rightarrow x$.
201 \item Le \emph{graphe des itérations généralisées} de $f$, noté $\textsc{gig}(f)$
202 est le graphe orienté de $\Bool^{\mathsf{N}}$ qui contient un arc $x \rightarrow y$ si
203 et seulement s'il existe un ensemble $I\subseteq \Delta f(x)$ tel que
204 $y = \overline{x}^I$. On peut remarquer que ce graphe contient comme
205 sous-graphe à la fois celui des itérations synchrones et celui
206 des itérations unaires.
214 On reprend notre exemple illustratif
215 détaillé à la page~\pageref{xpl:1} avec sa table
216 d'images (\textsc{Table}~\ref{table:xpl:images}).
217 La \textsc{Figure}~\ref{fig:xpl:graphs} donne les trois graphes d'itérations
222 \subfigure[$\textsc{gis}(f)$]{
223 \begin{minipage}{0.33\textwidth}
225 \includegraphics[scale=0.4]{fsig}
230 \subfigure[$\textsc{giu}(f)$]{
231 \begin{minipage}{0.33\textwidth}
233 \includegraphics[scale=0.4]{faig}
238 \subfigure[$\textsc{gig}(f)$]{
239 \begin{minipage}{0.33\textwidth}
241 \includegraphics[scale=0.4]{fgig}
247 \caption{Graphes des itérations de la fonction
248 $f:\Bool^3 \rightarrow \Bool^3$ telle que
249 $(x_1, x_2, x_3) \mapsto
250 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3,
252 x_1 + x_2 + x_3)$.\label{fig:xpl:graphs}
253 On remarque le cycle $((101,111),(111,011),(011,101))$
254 à la \textsc{Figure}~(\ref{fig:fsig}).}
259 \subsection{Attracteurs}
262 $x \in \Bool^{\mathsf{N}}$ est un \emph{point fixe} de $f$ si $x = f (x)$.
263 Les points fixes sont particulièrement intéressants car ils correspondent
265 dans chaque graphe d'itérations, le point $x$ est un point fixe
266 si et seulement si il est son seul successeur.
270 Soit un graphe d'itérations (synchrones, unaires ou généralisées)
272 Les \emph{attracteurs} de ce graphe sont les
273 plus petits sous-ensembles (au sens de l'inclusion) non vides
274 $A \subseteq \Bool^{\mathsf{N}}$ tels que pour tout arc
275 $x \rightarrow y$, si $x$ est un élément de $A$, alors
277 Un attracteur qui contient au moins deux éléments est dit \emph{cyclique}.
278 On en déduit qu'un attracteur cyclique ne contient pas de point fixe.
279 En d'autres termes, lorsqu'un système entre dans un attracteur cyclique,
280 il ne peut pas atteindre un point fixe.
283 On a la proposition suivante:
286 \begin{theorem}\label{Prop:attracteur}
287 Le point $x$ est un point fixe si et seulement si
288 $\{x\}$ est un attracteur du graphe d'itération (synchrone, unaire, généralisé).
289 En d'autres termes, les attracteurs non cycliques de celui-ci
290 sont les points fixes de $f$.
291 Ainsi pour chaque $x\in \Bool^{\mathsf{N}}$, il existe au moins un chemin
292 depuis $x$ qui atteint un attracteur.
293 Ainsi tout graphe d'itérations contient toujours au moins un attracteur.
299 Les attracteurs de $\textsc{giu}(f)$ et de $\textsc{gig}(f)$ sont
300 le point fixe $000$ et l'attracteur cyclique
301 $\{001, 101,111, 011 \}$.
302 Les attracteurs de $\textsc{gis}(f)$ sont le point fixe $000$
303 et l'attracteur cyclique $\{011, 101, 111\}$.
306 \subsection{Graphe d'interaction}
307 Les interactions entre les composants du
308 système peuvent être mémorisées
309 dans la {\emph{matrice jacobienne discrète}} $f'$.
310 Celle-ci est définie comme étant la fonction qui à chaque
311 configuration $x\in\Bool^{\mathsf{N}}$ associe la matrice de taille
312 $n\times n$ telle que
314 f'(x)=(f'_{ij}(x)),\qquad
315 f'_{ij}(x)=\frac{f_i(\overline{x}^j){-}f_i(x)}{\overline{x_j}{-}x_j}\qquad (i,j\in[n]).
316 \label{eq:jacobienne}
318 On note que dans l'équation donnant la valeur de $f'_{ij}(x)$,
319 les termes $f_i(\overline{x}^j)$, $f_i(x)$,
320 $\overline{x}^j_j$ et $x_j$ sont considérés comme des entiers naturels
321 égaux à $0$ ou à $1$ et que la différence est effectuée
323 Lorsqu'on supprime les signes dans la matrice jacobienne discrète,
324 on obtient une matrice notée $B(f)$ aussi de taille
325 ${\mathsf{N}}\times {\mathsf{N}}$.
326 Celle-ci mémorise uniquement
327 l'existence d'une dépendance de tel élément vis à vis de
329 Elle ne mémorise pas \emph{comment} dépendent les éléments
330 les uns par rapport aux autres. Cette matrice est nommée
331 \emph{matrice d'incidence}.
334 Si $f_i$ ne dépend pas de $x_j$, alors pour tout $x\in [{\mathsf{N}}]$,
335 $f_i(\overline{x}^j)$ est égal à $f_i(x)$, \textit{i.e},
336 $f'_{ij}(x)=0$. Ainsi $B(f)_{ij}$ est nulle. La réciproque est aussi vraie.
342 En outre, les interactions peuvent se représenter à l'aide d'un
343 graphe $\Gamma(f)$ orienté et signé défini ainsi:
344 l'ensemble des sommet %s est
345 $[{\mathsf{N}}]$ et il existe un arc de $j$ à $i$ de signe
346 $s\in\{-1,1\}$, noté $(j,s,i)$, si $f_{ij}(x)=s$ pour au moins
347 un $x\in\Bool^{\mathsf{N}}$.
349 On note que la présence de
350 deux arcs de signes opposés entre deux sommets donnés
352 % Dans la suite, le graphe signé $G$ sera qualifié de
353 % \emph{simple} si, pour chaque $i$, $j$ dans $[n]$,
354 % il existe au plus un arc de $j$ à $i$ dans $G$.
355 Un cycle \emph{positif} (resp. négatif) de $G$
356 est un cycle \emph{élémentaire} qui contient un nombre
357 pair (resp. impair) d'arcs négatifs.
359 d'un cycle est le nombre d'arcs qu'il contient.
362 Pour exprimer la jacobienne discrète de la fonction donnée en exemple,
363 pour chaque $i$, $j$ dans
367 {f_i(\overline{x}^j){-}f_i(x)}
368 {\overline{x_j}{-}x_j}$
369 d'après l'équation~(\ref{eq:jacobienne}).
372 % f'_{12} (x_1,x_2,x_3)=
374 % { ((\overline{x_1} + \overline{\overline{x_2}}).x_3)
376 % ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
378 % {\overline{x_2}{-}x_2} = \frac{
379 % ((\overline{x_1} + x_2).x_3)
381 % ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
382 % }{\overline{x_2}{-}x_2} .
384 % Évaluons cette fonction de $\Bool^3$ dans $\Z$ en construisant le tableau de toutes ses valeurs.
386 % \begin{array}{|c|c|c|c|c|c|c|c|}
389 % (\overline{x_1} + {x_2}).x_3 & (\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3 &
390 % (\overline{x_1} + {x_2}).x_3 {-} (\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3 & \overline{x_2} {-} x_2 &
391 % f'_{12} (x_1,x_2,x_3)\\
393 % 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 1 & 0 \\\hline
394 % 0 & 0 & 1 & 1 & 1 & 0 & 1 & 0 \\\hline
395 % 0 & 1 & 0 & 0 & 0 & 0 & -1 & 0 \\\hline
396 % 0 & 1 & 1 & 1 & 1 & 0 & -1 & 0 \\\hline
397 % 1 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 1 & 0 \\\hline
398 % 1 & 0 & 1 & 0 & 1 & -1 & 1 & -1 \\\hline
399 % 1 & 1 & 0 & 0 & 0 & 0 & -1 & 0 \\\hline
400 % 1 & 1 & 1 & 1 & 0 & 1& -1 & -1 \\\hline
403 % La seule valeur de $f'_{12}$ qui n'est pas nulle est -1, qui est négative.
404 % Le graphe d'interaction contiendra ainsi un arc négatif entre le n{\oe}ud 2 et le n{\oe}ud 1.
405 La \textsc{Figure}~(\ref{fig:f:jacobienne}) explicite la matrice jacobienne discrète de cette fonction.
407 Le graphe d'interaction de $f$ s'en déduit directement. Il est donné à la
408 \textsc{Figure}~(\ref{fig:f:interaction}).
410 un cycle négatif de longueur 1 et
411 un cycle négatif de longueur 3.
412 Concernant les cycles positifs, il en possède
417 La matrice d'incidence peut se déduire de la matrice d'interaction en supprimant les signes ou bien
418 en constatant que $f_1$ dépend des trois éléments $x_1$, $x_2$ et $x_3$ et donc que la première ligne de $B(f)$
419 est égale à $1~1~1$. De manière similaire, $f_2$ (resp. $f_3$) dépend de
421 (resp. dépend de $x_1$, $x_2$ et $x_3$).
422 Ainsi la seconde ligne (resp. la troisième ligne) de $B(f)$ est $1~0~1$ (resp. est $1~1~1$).
423 La \textsc{Figure}~(\ref{fig:f:incidence}) donne la matrice d'incidence complète.
427 \subfigure[Matrice jacobienne]{
428 \begin{minipage}{0.90\textwidth}
434 ((x_1 + \overline{x_2}).x_3)
436 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
437 }{\overline{x_1}{-}x_1}
440 ((\overline{x_1} + x_2).x_3)
442 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
443 }{\overline{x_2}{-}x_2}
446 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).\overline{x_3})
448 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
449 }{\overline{x_3}{-}x_3}
452 \frac{\overline{x_1}.x_3 {-} x_1.x_3}{\overline{x_1}{-}x_1}
454 \frac{{x_1}.\overline{x_3} {-} x_1.x_3}{\overline{x_3}{-}x_3}
457 \frac{(\overline{x_1}+x_2+x_3){-}(x_1+x_2+x_3)}{\overline{x_1}{-}{x_1}} &
458 \frac{(x_1+\overline{x_2}+x_3){-}(x_1+x_2+x_3)}{\overline{x_2}{-}{x_2}} &
459 \frac{(x_1+x_2+\overline{x_3}){-}(x_1+x_2+x_3)}{\overline{x_3}{-}{x_3}}
465 \label{fig:f:jacobienne}
468 \subfigure[Graphe d'interaction]{
469 \begin{minipage}{0.45\textwidth}
471 \includegraphics[scale=0.5]{gf}
473 \label{fig:f:interaction}
477 \subfigure[Matrice d'incidence]{
478 \begin{minipage}{0.45\textwidth}
491 \label{fig:f:incidence}
495 \caption{Représentations des dépendances entre les éléments
497 $f:\Bool^3 \rightarrow \Bool^3$ telle que
498 $(x_1, x_2, x_3) \mapsto
499 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3,
508 Soit $P$ une suite d'arcs de $\Gamma(f)$ de la forme
510 (i_1,s_1,i_2),(i_2,s_2,i_3),\ldots,(i_r,s_r,i_{r+1}).
512 Alors, $P$ est dit un chemin de $\Gamma(f)$ de longueur $r$ et de signe
513 $\Pi_{i=1}^{r}s_i$ et $i_{r+1}$ est dit accessible depuis
515 $P$ est un {\emph{circuit}} si $i_{r+1}=i_1$ et si les sommets
516 $i_1$,\ldots $i_r$ sont deux à deux disjoints.
517 Un sommet $i$ de $\Gamma(f)$ a une {\emph{boucle}}
518 positive (resp. négative) , si $\Gamma(f)$ a un
519 arc positif (resp. un arc négatif) de $i$ vers lui-même.
523 \subsection{Conditions de convergence}\label{sec:Robert:async}
525 Parmi les itérations unaires caractérisées par leurs stratégies
526 $S=(s^t)^{t \in \Nats}$ d'éléments appartenant à $[{\mathsf{N}}]$,
527 sont jugées intéressantes
528 celles qui activent au moins une fois
529 chacun des $i\in[{\mathsf{N}}]$. Dans le cas contraire, un élément n'est jamais modifié.
531 Plus formellement, une séquence finie $S=(s^t)^{t \in \Nats}$
532 est dite \emph{complète} relativement à $[{\mathsf{N}}]$ si
533 tout indice de $[{\mathsf{N}}]$
534 s'y retrouve au moins une fois.
536 Parmi toutes les stratégies unaires de
537 $[{\mathsf{N}}]^{\Nats}$, on qualifie de:
539 \item \emph{périodiques} celles
540 qui sont constituées par une répétition indéfinie
541 d'une même séquence $S$ complète relativement à $[{\mathsf{N}}]$.
542 En particulier toute séquence périodique est complète.
543 \item \emph{pseudo-périodiques} celles
544 qui sont constituées par une succession indéfinie de séquences
545 (de longueur éventuellement variable non supposée bornée) complètes.
546 Autrement dit dans chaque stratégie pseudo-périodique, chaque indice de
547 $1$ à ${\mathsf{N}}$ revient indéfiniment.
551 François Robert~\cite{Rob95}
552 a énoncé en 1995 le théorème suivant de convergence
553 dans le mode des itérations unaires.
555 \begin{theorem}\label{Th:conv:GIU}
556 Si le graphe $\Gamma(f)$ n'a pas de cycle et si la stratégie unaire est
557 pseudo-périodique, alors tout chemin de $\textsc{giu}(f)$ atteint
558 l'unique point fixe $\zeta$ en au plus ${\mathsf{N}}$ pseudo-périodes.
561 Le qualificatif \emph{pseudo-périodique} peut aisément
562 s'étendre aux stratégies généralisées comme suit.
563 Lorsqu'une stratégie généralisée est constituée d'une
564 succession indéfinie de séquences de parties de $[{\mathsf{N}}]$
565 dont l'union est $[{\mathsf{N}}]$, cette stratégie est {pseudo-périodique}.
566 J. Bahi~\cite{Bah00} a démontré le théorème suivant:
568 \begin{theorem}\label{Th:Bahi}
569 Si le graphe $\Gamma(f)$ n'a pas de cycle et si la stratégie généralisée
570 est pseudo-périodique alors
571 tout chemin de $\textsc{gig}(f)$ (et donc de $\textsc{giu}(f)$)
573 l'unique point fixe $\zeta$.
576 % \section{Distance sur l'espace $\llbracket 1;n\rrbracket^{\Nats}\times \Bool^n$}\label{sub:metric}
577 % On considère l'espace $\mathcal{X}=\llbracket 1;n\rrbracket^{\Nats}\times
579 % on définit la distance $d$ entre les points $X=(s,x)$ et
580 % $X'=(s',x')$ de $\mathcal{X}$ par
582 % d(X,X')= d_H(x,x')+d_S(s,s'),~\textrm{où}~
585 % \displaystyle{d_H(x,x')=\sum_{i=1}^n |x_i-x'_i|}\\[5mm]
586 % \displaystyle{d_S(s,s')=\frac{9}{n}\sum_{t\in\Nats}\frac{|s_t-s'_t|}{10^{t+1}}}.
590 % On note que dans le calcul de $d_H(x,x')$--
591 % appelée \gls{distanceHamming} (cf. glossaire) entre $x$ et $x'$--
592 % les termes $x_i$ et $x'_i$ sont considérés comme des entiers naturels
593 % égaux à $0$ ou à $1$ et que le calcul est effectué dans $\Z$.
594 % De plus, la \gls{partieentiere} (cf. glossaire)
595 % $\lfloor d(X,X')\rfloor$ est égale à $d_H(x,x')$ soit la distance
596 % de Hamming entre $x$ et $x'$.
597 % %D'autre part, $d(X,X')-\lfloor d(X,X')\rfloor=d_S(s,s')$
598 % %mesure la différence entre $s$ et $s'$.
599 % On remarque que la partie décimale est inférieure à $10^{-l}$ si
600 % et seulement si les $l$ premiers termes des deux stratégies sont égaux.
602 % $(l+1)^{\textrm{ème}}$ décimale
604 % n'est pas nulle, alors $s_l$ est différent de $s'_l$.
606 % On a démontré que pour toute fonction booléenne $f$,
607 % $G_f$ est continue sur $\mathcal{X}$ (cf annexe~\ref{anx:cont}).