8 On considère l'espace booléen
10 muni des opérateurs binaires
11 de disjonction \og +\fg{},
12 de conjonction \og . \fg{} et
13 unaire de négation \og $\overline{\mathstrut\enskip}$ \fg{}.
16 Soit ${\mathsf{N}}$ un entier naturel.
17 On introduit quelques notations à propos d'éléments de $\Bool^{\mathsf{N}}$.
18 L'ensemble $\{1,\dots, {\mathsf{N}}\}$ sera par la suite noté $[{\mathsf{N}}]$.
19 Le $i^{\textrm{ème}}$ composant d'un élément
20 $x \in \Bool^{\mathsf{N}}$ s'écrit $x_i$.
21 Si l'ensemble $I$ est une partie de $[{\mathsf{N}}]$, alors
22 $\overline{x}^I$ est l'élément $y\in \Bool^{\mathsf{N}}$
23 tel que $y_i = 1 - x_i$ si $i\in I$ et
25 On considère les deux abréviations $\overline{x}$ pour $\overline{x}^{[{\mathsf{N}}]}$
26 (chaque composant de $\overline{x}$ est nié:
27 c'est une négation composante à composante)
28 et $\overline{x}^i$ pour $\overline{x}^{\{i\}}$ pour $i \in [{\mathsf{N}}]$
29 (seul $x_i$ est nié dans $\overline{x}$).
30 Pour tout $x$ et $y$ dans $\Bool^{\mathsf{N}}$, l'ensemble
31 $\Delta(x, y)$, contient les $i \in [{\mathsf{N}}]$
32 tels que $x_i \neq y_i$.
33 Soit enfin $f : \Bool^{\mathsf{N}} \rightarrow \Bool^{\mathsf{N}}$. Son $i^{\textrm{ème}}$ composant
34 est nommé $f_i$ qui est une fonction de $\Bool^{\mathsf{N}}$ dans $\Bool$.
36 $x$ dans $\Bool^{\mathsf{N}}$, l'ensemble
37 $\Delta f(x)$ est défini par $\Delta f(x) = \Delta(x,f(x))$.
38 On peut admettre que $f (x) = \overline{x}^{\Delta f(x)}$ .
40 \begin{xpl}\label{xpl:1}
41 On considère ${\mathsf{N}}= 3$ et $f:\Bool^3 \rightarrow \Bool^3$ telle que
42 $f(x)=(f_1(x),f_2(x),f_3(x))$ avec
44 f_1(x_1, x_2, x_3) &=& (\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3 \textrm{, }\\
45 f_2(x_1, x_2, x_3) &= &x_1.x_3 \textrm{ et }\\
46 f_3(x_1, x_2, x_3) &=& x_1 + x_2 + x_3.
52 \begin{array}{|l|l|l||c|c|c|}
54 \multicolumn{3}{|c||}{x} &
55 \multicolumn{3}{|c|}{f(x)} \\
58 f_1(x) & f_2(x) & f_3(x) \\
60 0& 0 & 0 & 0 & 0 & 0 \\
62 0& 0 & 1 & 1 & 0 & 1\\
79 $(x_1, x_2, x_3) \mapsto
80 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3,
82 x_1 + x_2 + x_3)$ \label{table:xpl:images}}
85 La \textsc{Table}~\ref{table:xpl:images} donne l'image de chaque élément
87 Pour $x=(0,1,0)$ les assertions suivantes se déduisent directement du tableau:
90 \item pour $I=\{1,3\}$, $\overline{x}^{I} = (1,1,1)$ et
91 $\overline{x} = (1,0,1)$;
92 \item $\Delta(x,f(x)) = \{2,3\}$.
97 \subsection{Réseau booléen}
98 Soit ${\mathsf{N}}$ un entier naturel représentant le nombre
100 Un réseau booléen est
101 défini à partir d'une fonction booléenne:
103 f:\Bool^{\mathsf{N}}\to\Bool^{\mathsf{N}},\qquad x=(x_1,\dots,x_{\mathsf{N}})\mapsto f(x)=(f_1(x),\dots,f_{\mathsf{N}}(x)),
105 et un {\emph{schéma itératif}} ou encore \emph{mode de mise à jour}. À partir d'une configuration initiale $x^0\in\Bool^{\mathsf{N}}$, la suite $(x^{t})^{t
106 \in \Nats}$ des configurations du système est construite selon l'un des
109 \item \textbf{Schéma parallèle synchrone :} basé sur la relation de récurrence
110 $x^{t+1}=f(x^t)$. Tous les $x_i$, $1 \le i \le {\mathsf{N}}$, sont ainsi mis à jour à
111 chaque itération en utilisant l'état global précédent du système $x^t$.
112 \item \textbf{Schéma unaire :} ce schéma est parfois
113 qualifié de chaotique
115 Il consiste à modifier la valeur
116 d'un unique élément $i$, $1 \le i \le {\mathsf{N}}$, à
117 chaque itération. Le choix de l'élément qui est modifié à chaque itération est
119 $S = \left(s^t\right)^{t \in \mathds{N}}$ qui est une séquence
120 d'indices dans $[{\mathsf{N}}]$. Cette suite est appelée \emph{stratégie unaire}.
121 Ce mode est défini pour tout $i \in [{\mathsf{N}}]$ par
125 \left\{ \begin{array}{l}
126 f_i(x^t) \textrm{ si } i=s^t, \\
127 x^t_i\textrm{ sinon.}
130 \label{eq:schema:unaire}
135 \item \textbf{Schéma généralisé:} dans ce schéma, ce sont les valeurs
136 d'un ensemble d'éléments de $[{\mathsf{N}}]$ qui sont modifiées à chaque itération.
137 Dans le cas particulier où c'est la valeur d'un singleton
138 $\{k\}$, $1 \le k \le {\mathsf{N}}$, qui est modifiée à
139 chaque itération, on retrouve le
140 mode unaire. Dans le second cas particulier où ce sont les valeurs de
141 tous les éléments de $\{1, \ldots, {\mathsf{N}}\}$ qui sont modifiées
142 à chaque itération, on retrouve le mode
143 parallèle. Ce mode généralise donc les deux modes précédents.
144 Plus formellement, à la $t^{\textrm{ème}}$
145 itération, seuls les éléments de la partie
146 $s^{t} \in \mathcal{P}([{\mathsf{N}}])$ sont mis à
147 jour. La suite $S = \left(s^t\right)^{t \in \mathds{N}}$ est une séquence
149 de $[{\mathsf{N}}]$ appelée \emph{stratégie généralisée}.
150 Ce schéma est basé sur la relation définie pour tout $i \in [{\mathsf{N}}]$ par
153 \left\{ \begin{array}{l}
154 f_i(x^t) \textrm{ si } i \in s^t, \\
155 x^t_i\textrm{ sinon.}
158 \label{eq:schema:generalise}
170 La section suivante détaille comment représenter graphiquement les évolutions de tels réseaux.
171 \subsection{Graphes des itérations}
175 Pour un entier naturel ${\mathsf{N}}$ et une
176 fonction $f : B^{\mathsf{N}} \rightarrow B^{\mathsf{N}}$, plusieurs évolutions sont possibles
177 en fonction du schéma itératif retenu.
178 Celles-ci sont représentées par un graphe orienté dont les noeuds
179 sont les éléments de $\Bool^{\mathsf{N}}$ (voir \textsc{Figure}~\ref{fig:xpl:graphs}).
183 \item Le \emph{graphe des itérations synchrones} de $f$, noté $\textsc{gis}(f)$
184 est le graphe orienté de $\Bool^{\mathsf{N}}$ qui contient un arc $x \rightarrow y$ si
185 et seulement si $y=f(x)$.
186 \item Le \emph{graphe des itérations unaires} de $f$, noté $\textsc{giu}(f)$
187 est le graphe orienté de $\Bool^{\mathsf{N}}$ qui contient un arc $x \rightarrow y$ si
188 et seulement s'il existe $i \in \Delta f(x)$ tel que $y = \overline{x}^i$.
189 Si $\Delta f(x)$ est vide, on ajoute l'arc $x \rightarrow x$.
191 \item Le \emph{graphe des itérations généralisées} de $f$, noté $\textsc{gig}(f)$
192 est le graphe orienté de $\Bool^{\mathsf{N}}$ qui contient un arc $x \rightarrow y$ si
193 et seulement s'il existe un ensemble $I\subseteq \Delta f(x)$ tel que
194 $y = \overline{x}^I$. On peut remarquer que ce graphe contient comme
195 sous-graphe à la fois celui des itérations synchrones et celui
196 des itérations unaires.
206 \subfigure[$\textsc{gis}(f)$]{
207 \begin{minipage}{0.3\textwidth}
209 \includegraphics[scale=0.4]{fsig}
214 \subfigure[$\textsc{giu}(f)$]{
215 \begin{minipage}{0.3\textwidth}
217 \includegraphics[scale=0.4]{faig}
222 \subfigure[$\textsc{gig}(f)$]{
223 \begin{minipage}{0.3\textwidth}
225 \includegraphics[scale=0.4]{fgig}
231 \caption{Graphes des itérations de la fonction
232 $f:\Bool^3 \rightarrow \Bool^3$ telle que
233 $(x_1, x_2, x_3) \mapsto
234 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3,
236 x_1 + x_2 + x_3)$.\label{fig:xpl:graphs}
237 On remarque le cycle $((101,111),(111,011),(011,101))$
238 à la \textsc{Figure}~(\ref{fig:fsig}).}
242 On reprend notre exemple illustratif
243 détaillé à la page~\pageref{xpl:1} avec sa table
244 d'images (\textsc{Table}~\ref{table:xpl:images}).
245 La \textsc{Figure}~\ref{fig:xpl:graphs} donne les trois graphes d'itérations
250 \subsection{Attracteurs}
253 $x \in \Bool^{\mathsf{N}}$ est un \emph{point fixe} de $f$ si $x = f (x)$.
254 Les points fixes sont particulièrement intéressants car ils correspondent
256 dans chaque graphe d'itérations, le point $x$ est un point fixe
257 si et seulement si il est son seul successeur.
261 Soit un graphe d'itérations (synchrones, unaires ou généralisées)
263 Les \emph{attracteurs} de ce graphe sont les
264 plus petits sous-ensembles (au sens de l'inclusion) non vides
265 $A \subseteq \Bool^{\mathsf{N}}$ tels que pour tout arc
266 $x \rightarrow y$, si $x$ est un élément de $A$, alors
268 Un attracteur qui contient au moins deux éléments est dit \emph{cyclique}.
269 On en déduit qu'un attracteur cyclique ne contient pas de point fixe.
270 En d'autres termes, lorsqu'un système entre dans un attracteur cyclique,
271 il ne peut pas atteindre un point fixe.
274 On a la proposition suivante:
277 \begin{theorem}\label{Prop:attracteur}
278 La configuration $x$ est un point fixe si et seulement si
279 $\{x\}$ est un attracteur du graphe d'itérations (synchrone, unaire, généralisé).
280 En d'autres termes, les attracteurs non cycliques de celui-ci
281 sont les points fixes de $f$.
282 Ainsi pour chaque $x\in \Bool^{\mathsf{N}}$, il existe au moins un chemin
283 depuis $x$ qui atteint un attracteur.
284 Tout graphe d'itérations contient donc toujours au moins un attracteur.
290 Les attracteurs de $\textsc{giu}(f)$ et de $\textsc{gig}(f)$ sont
291 le point fixe $000$ et l'attracteur cyclique
292 $\{001, 101,111, 011 \}$.
293 Les attracteurs de $\textsc{gis}(f)$ sont le point fixe $000$
294 et l'attracteur cyclique $\{011, 101, 111\}$.
297 \subsection{Graphe d'interaction}
298 Les interactions entre les composants du
299 système peuvent être mémorisées
300 dans la {\emph{matrice jacobienne discrète}} $f'$.
301 Celle-ci est définie comme étant la fonction qui à chaque
302 configuration $x\in\Bool^{\mathsf{N}}$ associe la matrice de taille
303 $n\times n$ telle que
305 f'(x)=(f'_{ij}(x)),\qquad
306 f'_{ij}(x)=\frac{f_i(\overline{x}^j){-}f_i(x)}{\overline{x_j}{-}x_j}\qquad (i,j\in[n]).
307 \label{eq:jacobienne}
309 On note que dans l'équation donnant la valeur de $f'_{ij}(x)$,
310 les termes $f_i(\overline{x}^j)$, $f_i(x)$,
311 $\overline{x}^j_j$ et $x_j$ sont considérés comme des entiers naturels
312 égaux à $0$ ou à $1$ et que la différence est effectuée
314 Lorsqu'on supprime les signes dans la matrice jacobienne discrète,
315 on obtient une matrice notée $B(f)$ aussi de taille
316 ${\mathsf{N}}\times {\mathsf{N}}$.
317 Celle-ci mémorise uniquement
318 l'existence d'une dépendance de tel élément vis à vis de
320 Elle ne mémorise pas \emph{comment} les éléments dépendent
321 les uns par rapport aux autres. Cette matrice est nommée
322 \emph{matrice d'incidence}.
325 Si $f_i$ ne dépend pas de $x_j$, alors pour tout $x\in [{\mathsf{N}}]$,
326 $f_i(\overline{x}^j)$ est égal à $f_i(x)$, \textit{i.e.},
327 $f'_{ij}(x)=0$. Ainsi $B(f)_{ij}$ est nulle. La réciproque est aussi vraie.
333 En outre, les interactions peuvent se représenter à l'aide d'un
334 graphe $\Gamma(f)$ orienté et signé défini ainsi:
335 l'ensemble des sommets est
336 $[{\mathsf{N}}]$ et il existe un arc de $j$ à $i$ de signe
337 $s\in\{-1,1\}$, noté $(j,s,i)$, si $f_{ij}(x)=s$ pour au moins
338 un $x\in\Bool^{\mathsf{N}}$.
340 On note que la présence de
341 deux arcs de signes opposés entre deux sommets donnés
343 % Dans la suite, le graphe signé $G$ sera qualifié de
344 % \emph{simple} si, pour chaque $i$, $j$ dans $[n]$,
345 % il existe au plus un arc de $j$ à $i$ dans $G$.
346 Un cycle \emph{positif} (resp. négatif) de $G$
347 est un cycle \emph{élémentaire} qui contient un nombre
348 pair (resp. impair) d'arcs négatifs.
350 d'un cycle est le nombre d'arcs qu'il contient.
353 Pour exprimer la jacobienne discrète de la fonction donnée en exemple,
354 pour chaque $i$, $j$ dans
358 {f_i(\overline{x}^j){-}f_i(x)}
359 {\overline{x_j}{-}x_j}$
360 d'après l'équation~(\ref{eq:jacobienne}).
363 % f'_{12} (x_1,x_2,x_3)=
365 % { ((\overline{x_1} + \overline{\overline{x_2}}).x_3)
367 % ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
369 % {\overline{x_2}{-}x_2} = \frac{
370 % ((\overline{x_1} + x_2).x_3)
372 % ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
373 % }{\overline{x_2}{-}x_2} .
375 % Évaluons cette fonction de $\Bool^3$ dans $\Z$ en construisant le tableau de toutes ses valeurs.
377 % \begin{array}{|c|c|c|c|c|c|c|c|}
380 % (\overline{x_1} + {x_2}).x_3 & (\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3 &
381 % (\overline{x_1} + {x_2}).x_3 {-} (\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3 & \overline{x_2} {-} x_2 &
382 % f'_{12} (x_1,x_2,x_3)\\
384 % 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 1 & 0 \\\hline
385 % 0 & 0 & 1 & 1 & 1 & 0 & 1 & 0 \\\hline
386 % 0 & 1 & 0 & 0 & 0 & 0 & -1 & 0 \\\hline
387 % 0 & 1 & 1 & 1 & 1 & 0 & -1 & 0 \\\hline
388 % 1 & 0 & 0 & 0 & 0 & 0 & 1 & 0 \\\hline
389 % 1 & 0 & 1 & 0 & 1 & -1 & 1 & -1 \\\hline
390 % 1 & 1 & 0 & 0 & 0 & 0 & -1 & 0 \\\hline
391 % 1 & 1 & 1 & 1 & 0 & 1& -1 & -1 \\\hline
394 % La seule valeur de $f'_{12}$ qui n'est pas nulle est -1, qui est négative.
395 % Le graphe d'interaction contiendra ainsi un arc négatif entre le n{\oe}ud 2 et le n{\oe}ud 1.
396 La \textsc{Figure}~(\ref{fig:f:jacobienne}) explicite la matrice jacobienne discrète de cette fonction.
398 Le graphe d'interaction de $f$ s'en déduit directement. Il est donné à la
399 \textsc{Figure}~(\ref{fig:f:interaction}).
401 un cycle négatif de longueur 1 et
402 un cycle négatif de longueur 3.
403 Concernant les cycles positifs, il en possède
408 La matrice d'incidence peut se déduire de la matrice d'interaction en supprimant les signes ou bien
409 en constatant que $f_1$ dépend des trois éléments $x_1$, $x_2$ et $x_3$ et donc que la première ligne de $B(f)$
410 est égale à $1~1~1$. De manière similaire, $f_2$ (resp. $f_3$) dépend de
412 (resp. dépend de $x_1$, $x_2$ et $x_3$).
413 Ainsi la seconde ligne (resp. la troisième ligne) de $B(f)$ est $1~0~1$ (resp. est $1~1~1$).
414 La \textsc{Figure}~(\ref{fig:f:incidence}) donne la matrice d'incidence complète.
418 \subfigure[Matrice jacobienne]{
419 \begin{minipage}{0.65\textwidth}
426 ((x_1 + \overline{x_2}).x_3)
428 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
429 }{\overline{x_1}{-}x_1}
432 ((\overline{x_1} + x_2).x_3)
434 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
435 }{\overline{x_2}{-}x_2}
438 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).\overline{x_3})
440 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3)
441 }{\overline{x_3}{-}x_3}
444 \frac{\overline{x_1}.x_3 {-} x_1.x_3}{\overline{x_1}{-}x_1}
446 \frac{{x_1}.\overline{x_3} {-} x_1.x_3}{\overline{x_3}{-}x_3}
449 \frac{(\overline{x_1}+x_2+x_3){-}(x_1+x_2+x_3)}{\overline{x_1}{-}{x_1}} &
450 \frac{(x_1+\overline{x_2}+x_3){-}(x_1+x_2+x_3)}{\overline{x_2}{-}{x_2}} &
451 \frac{(x_1+x_2+\overline{x_3}){-}(x_1+x_2+x_3)}{\overline{x_3}{-}{x_3}}
458 \label{fig:f:jacobienne}
460 \subfigure[Matrice d'incidence]{
461 \begin{minipage}{0.25\textwidth}
474 \label{fig:f:incidence}
479 \subfigure[Graphe d'interaction]{
480 \begin{minipage}{0.45\textwidth}
482 \includegraphics[scale=0.5]{gf}
484 \label{fig:f:interaction}
488 \caption{Représentations des dépendances entre les éléments
490 $f:\Bool^3 \rightarrow \Bool^3$ telle que
491 $(x_1, x_2, x_3) \mapsto
492 ((\overline{x_1} + \overline{x_2}).x_3,
501 Soit $P$ une suite d'arcs de $\Gamma(f)$ de la forme
503 (i_1,s_1,i_2),(i_2,s_2,i_3),\ldots,(i_r,s_r,i_{r+1}).
505 Alors, $P$ est dit un chemin de $\Gamma(f)$ de longueur $r$ et de signe
506 $\Pi_{i=1}^{r}s_i$ et $i_{r+1}$ est dit accessible depuis
508 $P$ est un {\emph{circuit}} si $i_{r+1}=i_1$ et si les sommets
509 $i_1$,\ldots $i_r$ sont deux à deux disjoints.
510 Un sommet $i$ de $\Gamma(f)$ a une {\emph{boucle}}
511 positive (resp. négative) , si $\Gamma(f)$ a un
512 arc positif (resp. un arc négatif) de $i$ vers lui-même.
516 \subsection{Conditions de convergence}\label{sec:Robert:async}
518 Parmi les itérations unaires caractérisées par leurs stratégies
519 $S=(s^t)^{t \in \Nats}$ d'éléments appartenant à $[{\mathsf{N}}]$,
520 sont jugées intéressantes
521 celles qui activent au moins une fois
522 chacun des $i\in[{\mathsf{N}}]$. Dans le cas contraire, un élément n'est jamais modifié.
524 Plus formellement, une séquence finie $S=(s^t)^{t \in \Nats}$
525 est dite \emph{complète} relativement à $[{\mathsf{N}}]$ si
526 tout indice de $[{\mathsf{N}}]$
527 s'y retrouve au moins une fois.
529 Parmi toutes les stratégies unaires de
530 $[{\mathsf{N}}]^{\Nats}$, on qualifie de:
532 \item \emph{périodiques} celles
533 qui sont constituées par une répétition infinie
534 d'une même séquence $S$ complète relativement à $[{\mathsf{N}}]$.
535 En particulier toute séquence périodique est complète.
536 \item \emph{pseudo-périodiques} celles
537 qui sont constituées par une succession infinie de séquences
538 (de longueur éventuellement variable non supposée bornée) complètes.
539 Autrement dit dans chaque stratégie pseudo-périodique, chaque indice de
540 $1$ à ${\mathsf{N}}$ revient infiniment.
544 On a le théorème suivant de convergence
545 dans le mode des itérations unaires.
547 \begin{theorem}[~\cite{Rob95}]\label{Th:conv:GIU}
548 Si le graphe $\Gamma(f)$ n'a pas de cycle et si la stratégie unaire est
549 pseudo-périodique, alors tout chemin de $\textsc{giu}(f)$ atteint
550 l'unique point fixe $\zeta$ en au plus ${\mathsf{N}}$ pseudo-périodes.
553 Le qualificatif \emph{pseudo-périodique} peut aisément
554 s'étendre aux stratégies généralisées comme suit.
555 Lorsqu'une stratégie généralisée est constituée d'une
556 succession infinie de séquences de parties de $[{\mathsf{N}}]$
557 dont l'union est $[{\mathsf{N}}]$, cette stratégie est {pseudo-périodique}.
558 On a le théorème suivant.
560 \begin{theorem}[~\cite{Bah00}]\label{Th:Bahi}
561 Si le graphe $\Gamma(f)$ n'a pas de cycle et si la stratégie généralisée
562 est pseudo-périodique alors
563 tout chemin de $\textsc{gig}(f)$ (et donc de $\textsc{giu}(f)$)
565 l'unique point fixe $\zeta$.
568 % \section{Distance sur l'espace $\llbracket 1;n\rrbracket^{\Nats}\times \Bool^n$}\label{sub:metric}
569 % On considère l'espace $\mathcal{X}=\llbracket 1;n\rrbracket^{\Nats}\times
571 % on définit la distance $d$ entre les points $X=(s,x)$ et
572 % $X'=(s',x')$ de $\mathcal{X}$ par
574 % d(X,X')= d_H(x,x')+d_S(s,s'),~\textrm{où}~
577 % \displaystyle{d_H(x,x')=\sum_{i=1}^n |x_i-x'_i|}\\[5mm]
578 % \displaystyle{d_S(s,s')=\frac{9}{n}\sum_{t\in\Nats}\frac{|s_t-s'_t|}{10^{t+1}}}.
582 % On note que dans le calcul de $d_H(x,x')$--
583 % appelée \gls{distanceHamming} (cf. glossaire) entre $x$ et $x'$--
584 % les termes $x_i$ et $x'_i$ sont considérés comme des entiers naturels
585 % égaux à $0$ ou à $1$ et que le calcul est effectué dans $\Z$.
586 % De plus, la \gls{partieentiere} (cf. glossaire)
587 % $\lfloor d(X,X')\rfloor$ est égale à $d_H(x,x')$ soit la distance
588 % de Hamming entre $x$ et $x'$.
589 % %D'autre part, $d(X,X')-\lfloor d(X,X')\rfloor=d_S(s,s')$
590 % %mesure la différence entre $s$ et $s'$.
591 % On remarque que la partie décimale est inférieure à $10^{-l}$ si
592 % et seulement si les $l$ premiers termes des deux stratégies sont égaux.
594 % $(l+1)^{\textrm{ème}}$ décimale
596 % n'est pas nulle, alors $s_l$ est différent de $s'_l$.
598 % On a démontré que pour toute fonction booléenne $f$,
599 % $G_f$ est continue sur $\mathcal{X}$ (cf annexe~\ref{anx:cont}).